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Défilés couture : les eaux précieuses du duo On Aura Tout Vu

Article rédigé par franceinfo - Corinne Jeammet (avec AFP)
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5 créateurs au menu de la 2nde journée de la haute couture dont les exubérants On Aura Tout Vu. Véritable coup de coeur pour cette collection consacrée au thème de l'eau dans tous ses états liquides et solides. J'aime leur esprit facétieux et leur imagination débordante au service d'une garde-robe ultra contemporaine, ré-habillée de strass et d'imprimés exclusifs dans une palette bleue.

PATRICK KOVARIK / AFP

Avec Livia Stoianova et Yassen Samouilov, surprise et étonnement sont toujours au RDV. Sous les ombrages des jardins du Palais-Royal,  le décor donne le ton : une toile tendue représente ces mêmes jardins recouverts d'une immense vague bleue. H2O, "l'eau est à l'origine, le flux permanent, la montée, la descente, l'énergie" explique la note remise aux invités. Elle se décline fluide, glaciale, douce, colérique… elle se coule sur tous les vêtements. Si les coupes des robes drapées, des tailleurs pantalons sont classiques, les imprimés sont exclusifs. Quand aux broderies liquides ou solides, elles sont partout et subliment la garde-robe de glaçons, de pics de glace, de stalactites, de vaguelettes, de perles de pluie.... Une belle énergie se dégage ici et les créateurs n'en manquent pas. Ils sont partout, ils ont le mois dernier inauguré l'exposition "On Aura Tout Vu SensationS" à la Cité de la mode de Calais. Elle met en scène 7 sensations dont les 5 sens de la perception : sensations visuelles, tactiles, sonores, olfactives, gustatives, paradoxales et sublimes. Les exubérants créateurs Yassen Samouilov et Livia Stoianova invitent à une expérience multi-dimensionnelle au travers de 60 silhouettes couture et autant d'accessoires issus des créations de cette maison de 2003 à 2014. 
 (PATRICK KOVARIK / AFP)
Dans un décor évoquant une version très moderne de la galerie des glaces du château de Versailles. Raf Simons a modernisé la robe à panier du XVIIIe siècle, qui semble toute légère. Malgré des broderies, elle se porte, assez décontractée, les mains dans les poches. Le créateur reprend également des manteaux masculins de l'ancien régime et les propose en pastel avec des fleurs brodées. "Ce qui m'a intéressé, c'est le processus qui fait naître une idée extrêmement moderne d'une base très historique", explique le D.A. de Dior dans une note aux invités. Comme un hommage à Christian Dior, il reprend les grands cols du couturier pour sa veste "Bar" ou des robes-manteaux noires élégantissimes. Des mannequins défilent en longs manteaux en laine, cachemire, vison ou zibeline.
	 
	  
	 
	 
 (FRANCOIS GUILLOT / AFP)
Les premières silhouettes renvoient à un chic italien, celui de la Dolce Vita. Les jupes crayons s'arrêtent sous le genou. Giambattista Valli privilégie les rayures, noires et blanches, soulignées parfois par des paillettes. Puis les fleurs prennent le dessus. Elles sont surtout brodées, comme des marguerites et des glycine qui recouvrent des silhouettes. Elles peuvent être imprimées aussi. Côté soir, des robes bustier, des robes godet, des robes chemisier mais aussi des robes de bal avec tulle volanté et plumes d'autruche.  
 (MIGUEL MEDINA)
Pour son 2nd défilé, la maison Schiaparelli s’empare d’un héritage aussi riche que pluriel avec une collection audacieuse, non-conformiste et flamboyante. Marco Zanini fusionne savoir-faire haute couture et chic. Confiante en elle, la femme Schiaparelli assume sa fantaisie. Sa forte personnalité se traduit par des couleurs intenses très Hollywood en Kodachrome, des imprimés impertinents, des broderies étincelantes, des tailleurs à la coupe architecturale et un flou glamour. Les imprimés décalés d’animaux citadins sont peints à la main puis développés selon des techniques traditionnelles d’impression au cadre ou chaine. Les bijoux en forme de feuilles de lierre, de papillons de nuit et de cœurs percés de flèches renvoient à des motifs chers à la créatrice. En pâte de verre, cristal, laiton et cuivre, ils font écho aux boutons-bijoux façonnés main. 
 (FRANCOIS GUILLOT / AFP)
Le créateur français Alexis Mabille conjugue sa collection autour de la citation : "Le plus beau chez une femme féminine, c'est un peu de masculinité". 
 (PATRICK KOVARIK)

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