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Découverte des savoir-faire dans les ateliers de l'école Van Cleef & Arpels

Article rédigé par franceinfo - Corinne Jeammet (avec AFP)
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FRED DUFOUR / AFP

Après la semaine de la haute couture parisienne, les maisons de haute joaillerie de la place Vendôme ont présenté leurs collections tandis que l’école de joaillerie Van Cleef & Arpels ouvrait la porte de ses ateliers. Découverte en images sur un métier méconnu, qui peine à recruter, malgré la renommée de sa joaillerie sur la scène internationale. "Dans l'inconscient collectif, le luxe c'est les paillettes. Mais ce qui est intéressant, c'est ce qu'il y a derrière » explique la directrice Marie Vallanet.
 (FRED DUFOUR / AFP)
Cette école, créée en 2012, lève le voile sur les différentes facettes de la joaillerie et de l’horlogerie. Ce n’est pas un centre de formation professionnelle mais une école qui permet de partager l’esprit de ces métiers d’exception. Cette initiation associe approche théorique et pratique avec 13 cours à la carte selon le niveau et les centres d’intérêt. Des gens de tous âges, y compris des jeunes qui cherchent leur voie, suivent ces ateliers –pouvant être organisés pour des entreprises – pour un coût de 600 à 950 euros par module de 4 heures. 
 (Van Cleef & Arpels)
Les élèves planchent sur plusieurs étapes du savoir-faire joaillier, encadrés par des professionnels. Aamir l'horloger explique comment démonter et remonter entièrement le mouvement mécanique d'une montre, en maniant le tournevis, loupe rivée sur un oeil. Dans un autre atelier, Dominique le gemmologue enseigne d'où proviennent les pierres et comment les reconnaître. Victoria, la dessinatrice, explique comment "mettre en lumière" une bague et son opale rose. Après avoir tâté du gouaché, l'élève s'attèlera à la conception d'une maquette, en cire ou en métal. Deux heures peuvent suffire pour fabriquer un petit modèle. Avec Blaise, l'équipe découvre le travail du sertissage. Ils apprennent à "relever le grain", un travail de précision.
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Le joaillier Maxime, au service de Van Cleef  depuis 33 ans, souligne la nécessaire patience que requiert son métier. Son record pour une bague ? 450 heures de travail. Il donne quelques conseils. "Quand on porte une bague en émeraude, on ne doit pas mettre la main dans le congélateur, le choc thermique est très mauvais pour la pierre..."
 (Van Cleef & Arpels)
En deux ans, l’école a accueilli 2.200 élèves dont la moitié d'étrangers (Brésil, Japon, Chine...). Agrandie sur 750 m2, elle est installée, à Paris, dans l'immeuble où oeuvrent les "mains d'or" de Van Cleef, ces artisans virtuoses de la haute joaillerie et auteurs de pièces uniques. En juillet 2013, l'école s'est délocalisée pendant 2 semaines à Tokyo attirant 660 élèves pour des cours en anglais. Une nouvelle virée est prévue fin 2014, indique sa présidente: "à Hong Kong ou aux Etats-Unis".
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Aujourd’hui, la France doit développer des capacités de production pour faire face à une demande mondiale en plein essor. La production de bijouterie-joaillerie représentait un C.A. de 1,6 milliard d'euros en 2012, soit 20% de plus qu'en 2009. 
 (Van Cleef & Arpels)
Le luxe français, en forme malgré la crise économique, recrute. Ainsi, une convention avec l'Académie de Paris attire les jeunes vers des métiers "valorisants et pérennes". "Le luxe souffre parce qu'il a du mal à trouver des jeunes notamment dans certains secteurs comme le cuir et la maroquinerie, l'horlogerie et la joaillerie…", avait expliqué Elisabeth Ponsolle des Portes, déléguée générale du Comité Colbert, lors de la signature de cette convention.
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Le Comité Colbert emploie 37.500 personnes en France et regroupe 75 maisons de luxe. Selon le recteur de l'Académie de Paris "les élèves de CAP bijouterie-joaillerie connaissent un taux d'insertion professionnel de 87% ou ceux en CAP mode et chapellerie de 72%", des taux qu'il a jugés "particulièrement élevés". Les emplois dans les 75 maisons composant le Comité Colbert ont augmenté "de 10% entre 2006 et 2011", a souligné Mme Ponsolle des Portes.
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