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Dans le viseur de Karl Lagerfeld, à la Pinacothèque

L’exposition "Karl Lagerfeld • A visual journey" explore la diversité de motifs, d'approches et de techniques définissant son interprétation personnelle. Outre la photographie de mode, il aime l'architecture, les portraits et autoportraits ainsi que l'abstraction, toujours ponctués d'une note éphémère. A la Pinacothèque 2 de Paris jusqu'au 20 mars 2016.
Article rédigé par Corinne Jeammet
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Karl Lagerfeld Autoportrait, New-York 2011 Impression jet d'encre noir et blanc sur papier Fabriano
 (2015 Karl Lagerfeld)

Karl Lagerfeld s'intéresse aux techniques comme les daguerréotypes, platinotypes, transferts d’images polaroïds, résinotypes, tirages Fresson, sérigraphies et impressions numériques. "Cette exposition met en lumière les nombreux centres d’intérêt de Lagerfeld, parmi lesquels l’architecture, les paysages, Paris la nuit, les portraits et autoportraits, la photographie de mode et l’abstraction".

Karl Lagerfeld Monokel Diele, Vogue, Allemagne 2009 Impression acrylique sur aluminium
 (2015 Karl Lagerfeld)
"Deux grandes installations - Daphnis et Chloé et Le Voyage d’Ulysse - couronnent cette présentation de l’oeuvre photographique de Lagerfeld" expliquent Eric Pfrunder et Gerhard Steidl, les commissaires de l’exposition.
Karl Lagerfeld Le Voyage d'Ulysse 2013 Impression acrylique sur toile
 (2015 Karl Lagerfeld)
"Les gens veulent toujours savoir quel est mon style photographique. Je n’en sais rien. C’est à l’observateur de me le dire. Je n’ai pas un style, mais plusieurs, ou aucun. Il ne faut jamais rester immobile, ni dans la vie, ni dans la mode ou la photographie", précise le photographe avant d'ajouter : "J’aime l’éphémère : la mode est mon métier. Mais la nature éphémère d’une photographie se situe à un autre niveau que celui de la mode. Il est aussi dangereux de vouloir refaire une image, qu’il est périlleux de vouloir s’inspirer de collections passées. Le fameux “jamais plus” d’un instant unique donne à la photo une dimension de plus, une sorte de nostalgie instantanée sans passéisme."


Venu à la photo par nécessité

 
Malgré son impressionnante production en tant que photographe, Karl Lagerfeld commence sa carrière photographique tard puisqu'il réalise ses premiers clichés professionnels en 1987. "Je n’avais jamais pensé que je pourrais en faire, si mon ami Éric Pfrunder, directeur Image chez Chanel Mode, ne m’avait pas littéralement un jour poussé, par nécessité, ayant besoin d’urgence de photos pour un dossier de presse. Aujourd’hui, la photo fait partie de ma vie. Elle clôt le cercle de mes préoccupations artistiques et professionnelles" précise-t-il.
Karl Lagerfeld Kendall Jenner, Harper's Bazaar, États-Unis 2015 Impression acrylique sur aluminium
 (2015 Karl Lagerfeld)
Dès ses débuts, il s'intéresse autant aux durées d’exposition et aux techniques d’impression qu’aux compositions en elles-mêmes. Pour lui, une photo est un objet visuel dont l’identité dépend des techniques qui l’ont fait naître. "J’ai le bonheur de pouvoir consacrer ma vie à ce qui m’intéresse le plus : la photographie, la mode et les livres, et ce dans les meilleures et plus parfaites conditions. Je suis très chanceux" indique, encore, Karl Lagerfeld.
Karl Lagerfeld Candice Swanepoel, Harper's Bazaar, Corée 2011 Impression acrylique sur aluminium
 (2015 Karl Lagerfeld)
“Karl Lagerfeld • A visual journey. Photographs" jusqu’au 20 mars 2016. Pinacothèque 2. 8, rue Vignon. 75009 Paris. Tous les jours de 10h30 à 18h30.

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