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Dans le Rétro : la mini-jupe, la révolution sexuelle et commerciale des années 60

Née à Londres dans les années 60, la mini-jupe fut à l'origine d'une véritable révolution sexuelle et commerciale. Plus d'un demi-siècle plus tard, ce petit bout de tissu qui avait fait grand bruit à l’époque,fait partie des indispensables du vestiaire féminin.

Article rédigé par Lamia Coulibaly
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
C'est en plein "Swinging London" que la minijupe débarque (France Télévisions / INA)

C'est en plein "Swinging London" que la mini-jupe débarque. Dans les années 60, la capitale britannique est en ébullition, menée par la jeunesse londonienne qui prêche hédonisme et modernité. La libération sexuelle, la culture pop - principalement la musique et la mode -  deviennent l'étendard de cette aspiration. Et c'est là que le port de la mini-jupe se développe avec la jeune styliste avant-gardiste, Mary Quant. Un développement qu'elle considère comme pratique et libérateur. La jupe qui ne doit pas excéder 10 cm sous les fesses, devient un des symboles de la libération de la femme, une expression de l'évolution des mœurs vestimentaires féminines.  

DANS LE RETRO LA MINIJUPE
DANS LE RETRO LA MINIJUPE DANS LE RETRO LA MINIJUPE

Ces mini-jupes en jersey, inspirées des tenues de plage exhibées à Saint-Tropez ou des jupes courtes des joueuses de tennis libèrent les corps et les esprits. Un vent de liberté souffle alors sur les femmes qui vont désormais pouvoir marcher, courir, danser, bouger... sans entraves.    

La mini-jupe remporte l’adhésion dans les capitales européennes. À Paris, en 1965, le couturier André Courrèges lui dédie une collection entière mais la société française ne voit pas d’un bon œil l’arrivée de ce bout de tissu qui présage une nouvelle ère. Les jeunes demoiselles y voient pourtant une occasion d’affirmer leur sexualité et réclamer leur liberté quand leurs parents crient à l’indécence et à la vulgarité. La couturière Coco Chanel s'exprimera sur le sujet : "Ce n’est pas une mode parce qu’on rallonge ou on raccourcit une robe, ça ne veut rien dire. Question de goût, question de temps, de saison, où l’on vit ! Si on vit à Paris, c’est de mauvais goût et si on vit à la campagne, tout le monde s’en fout ! Alors ça n’a pas d’importance."  

Pourtant, celle qui fit scandale finira par s’imposer. Grands couturiers, petites marques et stars de la scène artistique vont s’en emparer, pour davantage la populariser. La mini-jupe n’a cessé de se réinventer au grès des saisons et des tendances. Pailletée, en jean, imprimée, droite ou évasée, la scandaleuse tenue des sixties continue d’habiller les femmes du monde entier, plus de 50 ans après.

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