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Bijoux et parures du Maghreb : des trésors à porter, à l'Institut du Monde Arabe

Article rédigé par Corinne Jeammet
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
La collection Bouvier de bijoux du Maghreb offre une vue d’ensemble des différentes typologies de ces ornements portés au quotidien. L'exposition est ponctuée par les clichés photographiques de Jean Besancenot. Témoins du savoir-faire des artisans à travers les siècles, ces véritables trésors affirment par leur qualité et leur richesse le caractère unique de la culture des peuples du Maghreb.

Collection Bouvier © Marc Bouvier

L’exposition s’ouvre dans un premier temps sur les différents bijoux portés par les femmes au Maroc. Au Maroc, les bijoux dits « berbères » sont prisés des habitants des régions rurales et montagneuses, car plus abordables. L’argent, fréquemment utilisé dans la production de ces bijoux, aurait par ailleurs pour propriété de repousser le mauvais oeil. Les bijoux du Nord sont massifs et ornés de remplois de pièces de monnaie. Avant la première moitié du XXe siècle, les ateliers étaient majoritairement établis au sein des communautés juives marocaines, qui, jusqu’à leur départ dans les années 1960, ont transmis leur savoir-faire aux artisans berbères et musulmans.
 (Collection Bouvier © Marc Bouvier)
Le parcours, consacré ensuite aux bijoux d’Algérie provenant notamment de la région des Aurès, de l’Atlas Saharien ou de la Kabylie, s’achève sur la production de la Tunisie.
 (Fibules crénelées, région des Akhsass, Maroc Collection Bouvier ©Marc Bouvier)
Les bijoux de la Kabylie se définissent par un décor d’émail cloisonné bleu, jaune ou vert, délimité par des formes géométriques. Le corail est également une composante très appréciée ; il apporte d’avantage d’éclat à la composition. La fibule ibzimen, un des plus beaux exemplaires de la parure kabyle, a pour fonction le maintien du vêtement.
 (Collection Bouvier © Marc Bouvier )
Une partie de l’exposition, dédiée aux techniques de l’orfèvrerie, permet d’aborder les différents procédés employés par les artisans dans la fabrication et l’ornementation des bijoux au Maghreb.
 (Collection Bouvier © Marc Bouvier)
Parmi les tribus peuplant le Haut Atlas, la tribu des Aït Ouaouzguit se distingue par des bijoux filigranés ou émaillés, parures de tête émaillées ou boucles d’oreilles en forme de croissant. À l’ouest du Haut Atlas occidental, les bijoutiers des zones rurales exécutent de nombreux bijoux moulés et ciselés dont des fibules triangulaires à « tête de bélier », notamment produites par les Berbères Haha.
 
 (Collection Bouvier © Marc Bouvier)
Collier orné d’une boîte à talisman herz Grande Kabylie, Algérie, XXe siècle Argent émaillé et corail.
 (Collection Bouvier © Marc Bouvier )

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