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Valérie Trierweiler : Manuel Valls et Ségolène Royal appellent à la "dignité"

Le monde politique continuait à réagir, mercredi, après la parution du livre de Valérie Trierweiler, l'ex-compagne de François Hollande. Le Premier ministre Manuel Valls a demandé de la "dignité", et Ségolène Royal a qualifié de "n'importe quoi" les propos que l'ex-Première dame prête au chef de l'Etat sur les pauvres.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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"Merci pour ce moment", le livre de Valérie Trierweiler, l'ex-compagne de François Hollande, est sorti en librairie

En visite dans une école primaire de Meurthe-et-Moselle, à  Saulxures-lès-Vannes, le chef de gouvernement Manuel Valls a déclaré qu'"il faut de la dignité", estimant que "par des attaques  outrancières, par le mélange de la vie publique et de la vie privée, on abaisse le débat".
 
"J'en appelle au respect de la vie de chacun et à la dignité de ce débat  public", a poursuivi le Premier ministre. "Nous ne nous laisserons en aucun cas entraîner dans ces discussions. Ce  que les Français attendent du gouvernement, de moi-même comme Premier ministre, c'est de répondre à leurs attentes, emploi, logement, vie chère, préparation de  l'avenir avec l'école. Et c'est la seule tâche", a observé le responsable, alors que le livre témoignage de l'ex-Première dame, "Merci pour ce moment", sort en librairie ce jeudi.
 
Ségolène Royal : "Il faut être sérieux"
 
La ministre de l'Energie et de l'Ecologie,  Ségolène Royal, a qualifié de "n'importe quoi" les propos méprisants attribués à François Hollande sur les pauvres dans le livre. Valérie Trierweiler écrit qu'"en réalité, le président n'aime pas les pauvres" qu'il surnommerait selon elle les "sans dents".
 
"C'est le contraire de l'engagement politique d'un grand responsable de gauche,  socialiste (…) C'est le contraire de son identité politique, il faut être sérieux", a déclaré Ségolène Royal, ex-compagne et mère des quatre enfants de François Hollande, interrogée sur RMC/BFMTV.
 
"Il faut juger les hommes politiques sur leurs actes", a-t-elle estimé, renvoyant à l'action de François Hollande notamment en Corrèze et à  "l'attention portée aux plus précaires" dans ce département lorsqu'il le présidait.
 
Jean-Marie Le Guen : un portrait qui ne correspond pas à ce qu'on perçoit
 
Sur la démarche de Valérie Trierweiler, la ministre de  l'Ecologie a affirmé : "Je n'alimenterai en aucune façon ce débat". Selon Ségolène Royal, "il faut avoir une certaine dignité de la fonction politique que l'on exerce et ne pas s'en laisser dévier".
 
Dans son ouvrage "Merci pour ce moment", la journaliste accuse par ailleurs Ségolène Royal d'avoir monnayé son ralliement à François Hollande lors de la  campagne de 2012. "Vous ne m'entraînerez pas sur ce sujet", a réagi la ministre.
 
Sur LCI et Radio ClassiqueJean-Marie Le Guen, le secrétaire d'Etat aux relations avec le Parlement a déclaré : "Je n'ai aucune envie de faire aucun commentaire. Nous sommes pris en otage, en quelque sorte. Si nous parlons pour dire ce qui pourrait être notre répulsion  devant cette impudeur, nous alimentons et si nous ne parlons pas, évidemment la  réponse est un peu courte. Je n'ai pas été toujours un ami de  François Hollande. Je le connais, je le vois, il a des qualités et des défauts  (...) mais franchement, le portrait implicite qui est décrit de lui n'est  absolument pas la réalité que l'on peut percevoir."
 
Marine Le Pen : "Un déshonneur pour la France"
 
Pour l'ex-ministre Pascal Canfin (EELV), interrogé sur Sud Radio : "La démarche n'est pas à la hauteur  de la fonction qu'elle a occupée. Il faut maintenant questionner la nécessité  de conserver cette fonction protocolaire, hiérarchique de Première Dame qui est vidée de son sens."
 
Sur les mêmes ondes, le PS frondeur Jérôme Guedj a déclaré qu'il ne croyait pas à la formule des "sans-dents" : " Pour l'avoir fréquenté beaucoup, je sais que c'est un militant socialiste qui a l'égalité chevillée au corps."
 
Marine Le Pen, présidente du FN a vu jeudi  "un déshonneur pour la France" et un "concours d'indécence" dans le livre  témoignage de Valérie Trierweiler  "Merci pour ce moment", qu'elle ne lira  "sûrement pas".
 
Sur RTL, la présidente du FN a estimé qu'"il y a un intérêt supérieur à préserver la fonction  présidentielle" au lieu de cette "prise en otage" dans un "règlement de comptes profondément indécent".
 
La formule des "sans-dents" attribuée par l'ex-première dame au président ?  "Abjecte", a asséné Mme Le Pen. "Si elle a été prononcée, elle révèlerait une face qui ruinerait définitivement son image à l'égard de ceux" qui ont cru en François Hollande.

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