Salon Livre Paris : "Il me paraît légitime que les auteurs soient rémunérés", déclare Françoise Nyssen
"Quelle est la position du ministère et de l'ancienne éditrice que vous êtes ? ", a demandé Nicolas Demorand à la ministre de la Culture. Bref silence accompagné d'un léger soupir, la ministre rappelle la situation "délicate notamment financièrement", dans laquelle sont de nombreux auteurs. "Bien sûr, auteur c'est un métier, c'est une vocation, c'est une passion, et bien sûr c'est souvent extrêmement difficile", a souligné la ministre.
C'est vrai que quand on leur demande de faire des prestations, il me parait légitime qu'ils soient rémunérés"Françoise Nyssen, ministre de la Culture sur France Inter, 7 mars 2018https://twitter.com/franceinter/status/971295000859377665
#payetonauteur
Depuis quelques jours les auteurs notamment les auteurs jeunesse, manifestent leur colère. Nombre d'entre eux, invités au salon pour animer des tables ronde, des rencontres, des aterliers, ont découverts qu'ils ne seraient pas rémunérés pour effectuer ces interventions.https://twitter.com/Fablyrr/status/971283468670918657
Les auteurs, dont la rémunération pour leur métier est déjà un problème, se sont mobilisés notamment sur les réseaux sociaux sous le mot-dièse #payetonauteur, pour dénoncer cette pratique. "Le salon négocie avec les auteurs au cas par cas", confie Samantha Bailly, présidente de la Charte des auteurs et illustrateur jeunesse, "nous demandons l'ouverture d'une discussion pour obtenir une position officielle du salon sur cette question".
Les auteurs demandent une rencontre avec les responsables de Livre Paris
"Une rencontre est aussi incontournable pour formaliser cet engagement et clôturer ce mouvement absolument inédit, qui aura agi comme révélateur de la condition sociale de l’auteur. C’est le minimum que puisse faire Livre Paris envers non seulement les auteurs, mais tous les lecteurs, youtubeurs, éditeurs, bibliothécaires, libraires, journalistes qui jugent la situation méprisante et inacceptable", ajoute Samantha Bailly, citée par le site spécialisé actualitté.com.Il reste 10 jours avant l'ouverture du salon. Certains auteurs, 3000 y sont attendus, ont déjà annoncé qu'ils boycotteraient si le salon s'entête à refuser de rémunérer tous les auteurs. "On ne lâchera pas", a rappelé Samnatha Bailly, qui envisage avec la Charte des auteurs et illustrateurs et le Snac BD des actions en marge du salon si la discussion avec le salon ne s'ouvre pas.
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