Virginie Despentes, première lauréate du nouveau prix Anaïs Nin
La romancière et réalisatrice a été choisie au premier tour par 9 voix, contre 3 à Leila Slimani pour "Dans le jardin de l'ogre" et une à Anne Wiazemsky pour "Un an après", tous deux chez Gallimard. Cinq titres étaient en lice.
Fondé par les romancières Nelly Alard et Capucine Motte, ce premier prix littéraire français orienté vers le monde anglo-saxon est doté de 3000 euros. Le roman primé sera traduit en anglais. Le jury est constitué d'auteurs français, mais aussi d'agents littéraires anglais et américains.
Le roman sera promu dans le monde anglo-saxon
Anaïs Nin est l'un des rares écrivains à avoir été traduit du français vers l'anglais et de l'anglais vers le français. Le prix Anaïs Nin "récompense une voix et une sensibilité singulières, l'originalité d'un imaginaire et une audace face à l'ordre moral", soulignent les organisateurs. Le livre élu sera promu auprès des éditeurs anglo-saxons afin de faire découvrir des auteurs français à l'international.
Quatre ans et demi après "Apocalypse bébé" (prix Renaudot), "Vernon Subutex, 1" marque le grand retour de Virginie Despentes avec un roman mené à cent à l'heure et des personnages désenchantés magnifiquement incarnés.
2e volet en mars
Le 2e volet sortira en mars et il y en aura sans doute un 3e. L'enfant terrible des lettres françaises suit la dérive, à travers Paris, de Vernon, ex-disquaire rescapé d'un monde en disparition, expulsé de chez lui après la mort par surdose d'un de ses amis, popstar qui lui a légué un testament filmé... Commence alors une chasse à l'homme impitoyable pour s'en emparer tandis que Vernon, ignorant du danger, squatte chez d'ex-stars du porno, un trader trash, un ancien gauchiste qui a viré extrême droite ou un producteur déjanté sous coke... Et finit dans la rue.
Née le 13 juin 1969 à Nancy, Virginie Despentes est l'auteure de "Baise-moi" (1993), adapté au cinéma et coréalisé avec Coralie Trinh Thi, "Les jolies choses" (1998), "Teen Spirit" (2002), "Bye bye Blondie" (2004), adapté au cinéma par l'auteure, "King Kong Théorie" (2006) et "Apocalypse bébé" qui lui valut le Renaudot en 2010 quand Michel Houellebecq recevait, lui, le Goncourt.
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