L'écrivain travaille en mots, dans l'ombre. Tatiana de Rosnay, l'auteur de "Elle s’appelait Sarah" publie un 12e roman, "A l'encre russe" (Héloïse d'Ormesson). Pour Culturebox, elle entrouvre cinq fenêtres sur son monde.
Laurence Houot / Culturebox
Une chambre de bonne. Personne n’a le droit d’y entrer. Une petite fenêtre, un pupitre d’écolier, une petite chaise en bois, des stylos que j’aime beaucoup. C’est monacal. Besoin de silence. Loin d’internet.
(DR)Modigliani. Les visages de Modigliani. Depuis que je suis toute petite on me dit tu ressembles à un Modigliani. Je ne savais pas ce que ça voulait dire. C'est aussi une complicité avec mon père, cette figure qui nous rassemble. Et aussi, mon grand-père Gaetan de Rosnay, qui était peintre. J’aimerais en avoir un vrai dans mon bureau, mais bon… C’est moi adolescente. J’ai l’impression de me regarder dans un miroir. Comme si c’était moi qu’il avait peinte.
(DR)Les vues des hôtels italiens sur la côte amalfitaine. La lumière qui rend la mer argentée. Je peux m’asseoir dans un fauteuil et rester à regarder ça toute la journée. Les bateaux qui passent, plonger. C’est une mer où il n’y a pas de plage. Il faut plonger. Il faut savoir nager. C’est magnifique. J'ai besoin d’une vue où il y a du bleu. Un retour aux sources peut-être?
(ANTONIO CAPONE / TIPS / PHOTONONSTOP/AFP)Quand je n'écris pas, j’écoute de la disco. Ca me donne la pêche. J’adore ça. Les Bee Gees, Donna Summer ... et la boule à facettes !
(DR)Le prochain livre, je me vois dans un aéroport. Le trafic. Et je vois tous les avions qui se mettent dans l’axe pour décoller. C’est la tombée de la nuit. Je vois les phares, la piste. Des avions pleins d’idées du prochain livre.Des idées qui viennent de loin. Des idées qui ont fait des escales.
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