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"Sulak" de Philippe Jeanada, itinéraire d'un gentleman braqueur
« Sulak », c’est le titre très sobre du nouveau roman de Philippe Jaenada qui a choisi de retracer le parcours fulgurant et un peu mystérieux de Bruno Sullak, une sorte de gentleman braqueur qui défraya la chronique au début des années 80. Son parcours et sa personnalité, profondément romanesque, ont inspiré l’écrivain qui sera présent au Salon du livre de Paris du 21 au 24 mars.
Publié
Temps de lecture : 2min
Reportage : Geneviève Faure, Norbert Cohen, Laurence Comiot
Pour son 8ème roman, Philippe Jeanada a trouvé l'inspiration dans la vie tumultueuse d'un jeune homme beau, sympa, intelligent et qui allait devenir au début des années 80 l’un des hommes les plus recherchés de France.
Bruno Sulak avait tout pour réussir, une mémoire prodigieuse, un charisme doublé d’une vraie gentillesse. Né à Marseille, il va intégrer l’armée où il se fera remarquer pour ses qualités physiques. Mais une ancienne affaire de vol de mobylette l’en fera chasser sans qu’on tienne compte de ses états de service. Il rejoint alors la Légion (comme son père avant lui) où, là encore, il impressionne jusqu’à battre le record de chute libre. Un record dont on lui refusera l’homologation (ou alors, il doit faire 5 ans de Légion supplémentaire). La vie de Bruno Sulak va alors basculer quand il décide de faire le mur pour aller voir sa famille. Pendant son escapade, son régiment embraque pour le Zaïre pour l’opération Léopard. Il est alors considéré comme déserteur. Cette série de "petites" injustices ou d’erreurs vont le faire basculer vers le banditisme. Braquage de supermarchés avec deux complices, première incarcération où il apprend le droit et l’anglais, première évasion aussi, puis début d’une "carrière" dans le braquage de bijouterie, allant même jusqu’à pénétrer dans l’appartement d’Helmut Kohl à Paris ! Toujours sans violence et avec un certain panache. Il s’exilera au Brésil pour se faire oublier. Arrêté en 1984 à la frontière espagnole, il écopera de neuf de prison. En mars 1985, avec la complicité du directeur adjoint de Fleury-Mérogis et d’un gardien, il sort de sa cellule et saute du deuxième étage du bâtiment. Une chute mortelle à laquelle il succombera quelques jours plus tard. "Sulak" de Philippe Jeanada aux Editions Julliard - 496 pages - 22 euros
Bruno Sulak avait tout pour réussir, une mémoire prodigieuse, un charisme doublé d’une vraie gentillesse. Né à Marseille, il va intégrer l’armée où il se fera remarquer pour ses qualités physiques. Mais une ancienne affaire de vol de mobylette l’en fera chasser sans qu’on tienne compte de ses états de service. Il rejoint alors la Légion (comme son père avant lui) où, là encore, il impressionne jusqu’à battre le record de chute libre. Un record dont on lui refusera l’homologation (ou alors, il doit faire 5 ans de Légion supplémentaire). La vie de Bruno Sulak va alors basculer quand il décide de faire le mur pour aller voir sa famille. Pendant son escapade, son régiment embraque pour le Zaïre pour l’opération Léopard. Il est alors considéré comme déserteur. Cette série de "petites" injustices ou d’erreurs vont le faire basculer vers le banditisme. Braquage de supermarchés avec deux complices, première incarcération où il apprend le droit et l’anglais, première évasion aussi, puis début d’une "carrière" dans le braquage de bijouterie, allant même jusqu’à pénétrer dans l’appartement d’Helmut Kohl à Paris ! Toujours sans violence et avec un certain panache. Il s’exilera au Brésil pour se faire oublier. Arrêté en 1984 à la frontière espagnole, il écopera de neuf de prison. En mars 1985, avec la complicité du directeur adjoint de Fleury-Mérogis et d’un gardien, il sort de sa cellule et saute du deuxième étage du bâtiment. Une chute mortelle à laquelle il succombera quelques jours plus tard. "Sulak" de Philippe Jeanada aux Editions Julliard - 496 pages - 22 euros
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