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Le prix des libraires a été décerné à Cécile Coulon pour "Trois saisons d'orage"
Cécile Coulon a été récompensée ce jeudi 8 juin du 63e Prix des libraires. Elle était en lice face à deux autres auteurs, Jean-Baptiste Del Amo (qui a remporté cette semaine le prix du Livre Inter) pour "Règne animal" (Gallimard) et Antonin Varenne pour "Equateur" (Albin Michel).
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"Trois saisons d'orage", déjà son sixième roman, est aussi une histoire de désir dans un milieu aussi magnifique qu'hostile, une saga familiale sur trois générations qui, littéralement, foudroie le lecteur.
Regard croisé sur l'arrière-pays d'après-guerre
Le lieu est imaginaire mais ressemble à l'Auvergne natale de la romancière. Nous sommes aux Fontaines, "pierre cassée au milieu d'un pays qui s'en fiche", un village érigé au milieu des "Trois gueules", des falaises depuis longtemps exploitées en carrières de pierres.
On va y suivre, au lendemain de la Seconde guerre mondiale, le destin d'une famille de médecins et une autre d'agriculteurs. L'histoire est racontée par un vieux prêtre, "bouche cousue sous l'oeil de Dieu", mais qui sait tout et qui, arrivé au crépuscule de sa vie terrestre, nous dit ce qui était scellé.
Une plume sèche et précise
Dès les premières pages de son récit, Cécile Coulon surprend par son écriture sèche et précise, au diapason des rudes paysages qu'elle décrit. Il n'y a rien de superflu dans sa narration. Le roman est construit comme une pièce de théâtre antique. Le décor planté, les rares personnages en place, le récit est prêt à basculer dans la tragédie. Le beau temps va virer à l'orage.
Décerné par un réseau de quelque 2.000 libraires indépendants, le prix des libraires a été créé en 1955. Plusieurs de ses lauréats (Laurent Gaudé, Didier Decoin, Patrick Modiano et Georges Conchon) ont ensuite obtenu le prix Goncourt, voire, pour Modiano, le Nobel de littérature. L'an dernier le prix avait récompensé Thomas B. Reverdy pour "Il était une ville" (Flammarion).
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