Le nouveau Michel Bussi, "J'ai dû rêver trop fort", entre roman d'amour et thriller
"J'ai dû rêver trop fort", un titre emprunté à la chanson "Vertige de l'amour" d'Alain Bashung, peut se lire à la fois comme un poignant roman d'amour et un thriller machiavélique à l'intrigue bien ficelée comme Michel Bussi en a le secret.
Bâti à la façon d'un jeu de miroirs sur deux époques et différents continents, le 12e roman de l'écrivain raconte l'histoire d'une femme, hôtesse de l'air mariée et mère de famille âgée de 53 ans comme l'auteur, qui revit, à vingt ans d'intervalle, une histoire d'amour avec un musicien. Les coïncidences entre passé et présent qui bousculent la vie de la narratrice ne sont-elles dues qu'au hasard ?
"J'ai envie de surprendre mais aussi d'émouvoir. Je ne cherche pas à retranscrire la réalité, mais à la sublimer", explique l'ancien professeur de géographie à l'université de Rouen et chercheur (spécialiste de la géographie électorale) au Centre national de la recherche scientifique (CNRS).
Un premier tirage de 230.000 exemplaires
Les Presses de la Cité (groupe Editis, numéro deux du marché du livre en France), son éditeur depuis 2010, a prévu un premier tirage de 230.000 exemplaires pour ce nouveau roman.Parallèlement, vient de sortir en poche, chez Pocket, son précédent ouvrage, "Sang famille", appelé également à figurer sur la liste des prochains best-sellers de l'été.
Mais ce n'est pas la seule actualité de Michel Bussi. Son éditeur des débuts, les éditions Falaises, une maison basée à Rouen, a décidé de republier, sous une nouvelle couverture, deux de ses premiers romans : "Code Lupin"(2006) et "Mourir sur Seine" (2008).
"Les nymphéas noirs", polar français le plus primé en 2011 avec cinq prix littéraires, roman qui a lancé la carrière de l'écrivain, vient quant à lui d'être adapté en bande dessinée dans la prestigieuse collection Aire Libre chez Dupuis.
Adapté à la télé
Enfin, il sera encore question de Michel Bussi bientôt à la télévision avec l'adaptation d'"Un avion sans elle" (premier best-seller de l'écrivain avec plus d'un million d'exemplaires écoulés en 2012), qui sera diffusée en mars sur M6, et du "Temps est assassin" à l'automne sur TF1.France 2 avait ouvert le bal l'an dernier en diffusant la série "Maman a tort", adaptée du roman éponyme de l'écrivain.
Michel Bussi fait partie du club très fermé des écrivains français qui s'exportent bien à l'étranger. "Les livres de Michel Bussi fascinent les Allemands. Ils y trouvent du suspense, de l'émotion, une quintessence de ce qu'est à leurs yeux la France", expliquait récemment à l'AFP Anne Sudmann, son éditrice allemande.
Au total, les livres de Michel Bussi sont traduits en 34 langues. "Un avion sans elle" s'est vendu à 100.000 exemplaires en Chine.
Des débuts difficiles
Dans l'Hexagone, il est le deuxième auteur français le plus lu (derrière Guillaume Musso), selon le dernier palmarès annuel du Figaro avec l'institut GfK. Pourtant, les débuts de l'écrivain ont été difficiles. "Le succès m'est arrivé tardivement", confiait récemment à l'AFP le romancier à l'allure juvénile, courte barbe poivre et sel et volontiers souriant. Ses premiers textes ont été sèchement refusés par les maisons d'édition parisiennes. D'abord découragé, ce fils d'une institutrice qui a élevé seule ses trois enfants ne cesse cependant d'écrire. En 2006, un éditeur normand, les éditions des Falaises, décide de publier le géographe-écrivain. "Code Lupin" sera réimprimé onze fois. "J'ai compris que je pouvais persévérer", s'amuse le romancier.Un de ses textes arrive entre les mains de Denis Bourgeois, le directeur du domaine français des Presses de la Cité. Subjugué, l'éditeur publie en 2011 "Nymphéas noirs" qui s'écoulera à plus de 550.000 exemplaires après avoir obtenu une pluie de récompenses.
Le succès, assure le romancier, n'a pas changé sa manière de vivre. Entouré de sa femme et de ses trois enfants, l'écrivain aussi populaire que discret vit toujours près de Rouen.
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