Haruki Murakami, portrait d'un auteur très discret
Haruki Murakami est né à Kyoto en 1949. Après une enfance solitaire (il est fils unique), Il étudie la tragédie grecque puis dirige un club de jazz à Tokyo, nommé "Peter cat". Il écrit son premier roman "Écoute le chant du vent", publié au Japon en 1979, pour lequel il reçoit le prix Gunzo. Après plusieurs romans à succès, "Le flipper de 1973", inédit en France, "La course au mouton sauvage", La fin des temps", il part vivre à l'étranger : Grèce, Rome puis les Etats-Unis où il enseigne à Princeton la littérature japonaise.
En 1995 il rentre vivre au Japon, à la suite le tremblement de terre de Kobe et l'attentat au gaz sarin de la secte Aum dans le métro de Tokyo. Ces événements lui inspirent un recueil de nouvelles, "Après le tremblement de terre". Murakami a aussi traduit de nombreux auteurs américains : Fitzgerald, Irving, Chandler, Carver ... Son premier ouvrage traduit en France est "La course au mouton sauvage" en 1990, aux éditions du Seuil. Il a reçu en 2009 le prix , le "Prix Jérusalem pour la liberté de l'individu dans la société".
Il est aujourd'hui édité chez Belfond. Son dernier roman, la trilogie "1Q84" s'est vendu à plus de 4 millions d'exemplaires au Japon. En France, les deux premiers volumes se sont vendus à près de 500.000 exemplaires et le troisième tome, qui vient de sortir, est devenu en quinze jours, numéro un des ventes.
Les lecteurs français sont maintenant familiers de l'univers littéraire de Murakami, de sa manière bien particulière de transfigurer le réel. Univers où les ascenseurs peuvent vous embarquer dans des mondes parallèles, où les chats ont une place privilégiée, où la vie d'aujourd'hui a pourtant sa place. Bref, chaque roman est un voyage toujours surprenant, y compris en soi-même.
Cet auteur-là est omniprésent dans le paysage de la littérature japonaise en France. Pour preuve les piles de son dernier livre "1Q84" et de tous les autres sur les stands du Pavillon du Japon au salon du livre. Mais absent lui, qui préfère rester dans l'ombre de ses romans.
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