Décès de l'écrivaine israélienne Ronit Matalon
Ronit Matalon venait de recevoir le Brenner Prize de littérature israélienne a indiqué Haaretz, qui a annoncé son décès.
Le chef de l'Etat israélien Reuven Rivlin a déploré dans un communiqué la disparition d'une "auteure merveilleuse dont la voix originale et déterminée a contribué à la culture israélienne".
Connue sur la scène internationale, ses romans ont été traduits dans plusieurs langues dont l'anglais et le français.
Journaliste, elle avait couvert les territoires palestiniens
Née en 1959 en Israël dans une famille originaire d'Egypte, elle avait été journaliste entre 1987 et 1993 pour Haaretz, où elle couvrait la Cisjordanie et Gaza, et dénonçait dans les médias l'occupation israélienne.Elle avait obtenu plusieurs récompenses dont le prestigieux Prix Bernstein en 2009 pour "Le bruit de nos pas", un roman semi-autobiographique sur les difficultés d'intégration en Israël d'une famille juive égyptienne.
Une auteure qui se définissait comme féministe
Cette universitaire dont l'oeuvre est enseignée depuis 2014 dans le cadre du baccalauréat israélien de lettres, se définissait comme féministe. Elle enseignant la littérature à l'université de Haïfa.Ronit Matalon s'était vu attribuer mercredi le Brenner Prize pour son court roman "And the Bride Closed the Door", rapporte Haaretz. C'est sa fille qui était allée recevoir le prix pour elle. Le livre raconte l'histoire d'une jeune femme qui refuse de sortir de sa chambre le jour de son mariage et dit simplement "non". Un "regard en forme de farce sur la société israélienne contemporaine", écrit le quotidien.
L'écrivaine avait été la cible de critiques en Israël quand elle avait affirmé l'an dernier vivre "sous un régime d'apartheid", lors d'un entretien au quotidien français Le Monde. Elle estimait alors que l'occupation israélienne des territoires était "comme un malade en phase terminale".
Deux de ses romans sont traduits en français, "Le Bruit de nos pas" (Stock, 2012) et "De face sur la photo" (Actes Sud, 2015).
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