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Christine Angot poursuivie en justice par un de ses personnages

Une femme qui s'est reconnue dans l'un des personnages du livre de Christine Angot "Les petits" (Flammarion) a demandé lundi à la justice de condamner l'auteur et l'éditeur à 200.000 euros de dommages et intérêts pour atteinte à la vie privée.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Publié Mis à jour
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Christine Angot sur le plateau de "La Grande Librairie" (France 5)
 (BALTEL/SIPA)

Elise Bidoit, qui a vécu et a eu quatre enfants avec un homme avec qui Christine Angot a par la suite eu une relation, a déclaré devant la 17e chambre civile du tribunal de grande instance de Paris s'être sentie "traquée" et a dénoncé un "acharnement". Elle avait déjà entamé une action en justice à Nanterre pour un précédent livre de Christine Angot, "Le marché des amants", qui s'était soldé par un accord au terme duquel l'auteur lui avait versé la somme de 10.000 euros. 

L'avocat de la plaignante, Me William Bourdon, estime ainsi que l'écrivain a récidivé en dévoilant dans son livre des éléments de la vie intime de sa cliente. "L'écrivain, ce n'est pas l'irresponsabilité juridique", a-t-il estimé. De l'autre côté de la barre, Me Georges Kiejman s'est attaché à convaincre le tribunal que la demanderesse n'était pas identifiable par quiconque, hormis des membres de sa sphère familiale. De plus, l'avocat de Christine Angot estime qu'en s'exprimant dans les colonnes du Nouvel Observateur environ un mois après la sortie du livre, paru en janvier 2011, Mme Bidoit s'est exposée devant 400.000 lecteurs, là où les livres de l'écrivaine vendent à environ 20.000 exemplaires. 

Pour Flammarion, Me Christophe Bigot a souligné que les éléments  d'identification invoqués dans cet ouvrage, qui est un "roman", une "fiction", sont "des éléments ordinaires". "Les seules clés" sont celles que donne Mme Bidoit elle-même en "se mettant en scène, chez elle, dans Le Nouvel Observateur, a-t-il estimé, avant de conclure à l'adresse du tribunal : "Vous devez dans cette affaire faire valoir la liberté de création littéraire". Le tribunal rendra son délibéré le 27 mai. 

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