À Obernai en Alsace, l'écrivaine Agnès Ledig publie son 8e roman, "La toute petite reine"
L'autrice à succès Agnès Ledig a situé son dernier livre à Obernai, ville d'Alsace de son adolescence. Ce huitième roman très personnel, intitulé "La toute petite reine", s'ouvre sur un drame : un accident de voiture, que l'écrivaine a elle-même vécu en 2015.
Une valise oubliée, un chien et deux personnages que le destin va lier. Paru le 20 octobre dernier chez Flammarion, La toute petite reine est le huitième roman d'Agnès Ledig. Cette ancienne sage-femme a choisi Obernai, ville d’Alsace qui l’a vue grandir, comme décor de ce nouveau livre. Son héroïne Capucine vit au Mont National. "J'avais envie de raconter la vie d'ici, car c’est ma région et on a tous un peu nos attaches", raconte Agnès Ledig au micro de France 3 Alsace.
France 3 Alsace : M. Heidmann / P. Dezempte / M. Fiorot
Sur les remparts de la ville, la romancière a donné rendez-vous à son ami David Koessler, ancien militaire devenu éducateur canin. Son parcours a inspiré le personnage d’Adrien, toujours accompagné de son fidèle chien Bloom. "Dans le roman, Bloom se montre parfois plus humain que certains humains", dévoile Agnès Ledig. "Son hypersensibilité fait le lien entre les personnages. C’est un peu lui qui fait le lien entre Capucine et Adrien la première fois car c’est lui qui va sentir qu'il se passe quelque chose."
Très souvent, des personnes qui ont vécu des moments difficiles dans leur vie me disent que leur chien les a aidé, rien que par sa présence. Ces personnes peuvent s’ouvrir à leur chien sans recevoir de jugement en retour et c’est surtout cela qui fait du bien.
David Koesslermaître-chien et alter ego du personnage d'Adrien
Une rencontre et des drames passés
Au début du roman, Adrien est appelé pour un colis suspect en gare de Strasbourg avec son chien Bloom. Ce dernier va ressentir les tourments de Capucine, alors venue récupérer sa valise. Une première rencontre qui sera suivie d'une deuxième un peu plus tard chez un psychologue. Au rythme des dialogues, Adrien et Capucine vont s’ouvrir l’un à l’autre faisant resurgir d’anciennes blessures. "La vie grouille de choses positives, mais aussi de drames, déclare Agnès Ledig. La toute petite reine part d’un accident de voiture que j’ai moi-même vécu avec mon mari en 2015. Je pense que cela a été pour moi une façon de l’évacuer, de le transcender, d’en faire quelque chose de beau".
"Agnès Ledig a le don de mettre en lumière les drames de la vie avec beaucoup de positif et de bienveillance, estime Sophie Laurent, libraire à Obernai. Forcément comme on a tous des blessures, cela touche tout le monde". 200 000 lecteurs s’étaient plongés dans son précédent roman, Se le dire enfin. Autrice prolifique, Agnès Ledig enchaîne les succès entre prix littéraires et quatre de ses romans traduits dans douze langues.
Avec huit romans et quatre albums jeunesse publiés depuis 2011, l'écrivaine a fait du chemin. "Ses thèmes ne sont pas radicalement différents mais ils évoluent, estime Louise Danou, directrice littéraire chez Flammarion. Elle est de plus en plus proche aussi des grandes questions qu’elle se pose sur l’écologie, sur le rapport entre l’homme et la nature. Son écriture, également, évolue avec elle."
La toute petite reine, Agnès Ledig (Flammarion - 21,90 € - 380 pages)
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