Ravaillac, l'autre face de la commémoration de la mort d'Henri IV
Il fallu bien du temps pour qu'Henri IV prenne dans le coeur des Français la place qu'il occupe aujourd'hui. De son vivant il fut détesté par ses sujets et le geste fatal de Ravaillac n'était pas moins que la douzième tentative, réussie celle-ci, de régicide sur sa personne.
L'image d'Henri IV telle que nous l'enseignent les livres d'école ne doit qu'à une véritable opération de marketing royaliste au XVIIIème siècle. Le chantre de la poule-au-pot, le roi à quatre pattes qui portait ses enfants sur son dos, le Vert-Galant et l'assiégeant magnanime qui permet de nourrir les villes qu'il bloque, forment une image déformée du roi.
De son vivant, du fait de ses abjurations et de ses allers et venues entre catholicisme et protestantisme, il s'était attaché les haines des deux camps, c'est à dire de quasiment toute la population.
En 1793, 183 ans après sa mort, le corps d'Henri IV étonnamment bien conservé fut extrait de son tombeau de la basilique de Saint-Denis, exposé à la foule vindicative de la Révolution Française puis jeté dans une fosse commune.
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