"Tête de Gondole", le meilleur de Plantu 2010
Avant de soigner nos humeurs par le rire et le sourire, Jean Plantureux alias Plantu voulait soigner nos corps par la médecine. Mais ayant raté ses études, il s'est inscrit à la seule école de BD qui existait en Europe et qui se trouvait à Bruxelles. Un passage éclair, qui dura trois mois au lieu de trois ans, car notre homme ne voulait pas faire de la BD. Par contre, pour survivre, il plaça ses dessins dans des journaux étudiants, dans des hebdos et parmi eux, le magazine politique belge de l'époque "Pourquoi Pas ?" Car Plantu était déjà à l'époque un passionné de politique. Après cette parenthèse belge, il rentre à Paris et commence à présenter ses dessins au Monde en 1972. Trente huit ans plus tard, il est toujours là et ses dessins sont attendus par les lecteurs chaque jour. Derrière son regard clair et sa voix d'adolescent se cache un homme engagé et qui n'a pas peur de bousculer. Son dessins représentant l'ecclésiastique tenant par la main une enfant a généré près de 3000 mails de protestations. Plantu se trompe aussi parfois, attribuant une grève à la SNCF alors qu'il s'agit de la RATP (ce qui l'oblige à faire un "dessin-repentir" le lendemain). Il dit aussi qu'on ne peut pas rire de tout, prenant alors l'exemple des attentats du 11 septembre 2001. "il y a un temps pour la douleur et un temps pour se poser des questions. C'est à nous, dessinateurs, d'accompagner le questionnement".
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