"RER, mon amour", roman de gare et de belles histoires
Si pour beaucoup le RER évoque les retards, les grèves et la violence, Anne-Louise Sautreuil elle, s'efforce dans "RER, mon amour" de jeter un regard neuf sur ce réseau où chaque jour, trois millions de personnes se croisent. Parmi la foule, la jeune reporter de 29 ans a pris le temps pendant quatre saisons, d'adresser la parole à son voisin de banquette et tenté d'entrer dans sa "bulle".
Le lecteur découvre ainsi Colette, l'octogénaire, Patricia, la Martiniquaise qui s'est levée plus tôt pour se faire belle et séduire son inconnu du RER C, Julio, le SDF de la station Luxembourg, Laurent, le Béninois devenu musicien, ou encore le "gang des tricoteuses" qui chaque matin, se retrouvent dans le même wagon pour tricoter ensemble.
L'auteure, naufragée volontaire dans les rames, se montre optimiste. Elle s'emploie à combattre le racisme et le misérabilisme, mais parvient à éviter l'angélisme. Elle ne cache pas les bagarres entre bandes rivales à la Gare-du-Nord, ni la peur des passagers un soir à Villiers-le-Bel, point de départ des émeutes en 2005.
Anne-Louise Sautreuil est diplomée de l'école d'enseignement du journalisme de Strasbourg, elle a suivi des études de lettres modernes et de sciences politiques. Elle a notamment collaboré à plusieurs sites internet de médias.
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