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Djaïli Amadou Amal, prix Goncourt des lycéens : "C'est une nouvelle vie d'auteure et d'activiste" qui commence

La romancière a été récompensée mercredi pour le roman "Les Impatientes", qui raconte le destin de trois femmes camerounaises victimes de violences conjugales et qui tentent d'échapper à leur condition.

Article rédigé par franceinfo
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La romancière Djaïli Amadou Amal à Paris, le 11 novembre 2020. (CELINE VILLEGAS / HANS LUCAS)

"J'ai accueilli cette nouvelle avec tellement de joie, tellement d'émotions, je suis très fière", a réagi Djaïli Amadou Amal après avoir appris que le prix Goncourt des lycéens lui a été attribué mercredi 2 décembre pour Les Impatientes (éditions Emmanuelle Collas). Ce roman raconte le destin de trois femmes camerounaises mariées de force, victimes de violences conjugales et qui tentent d'échapper à leur condition.

"Que ce soit les lycéens qui le choisissent et qui le portent, pour moi, c'est tout simplement qu'ils ont été très sensibles au message. Cela représente tout simplement l'espoir d'un lendemain meilleur", a ajouté la romancière de 45 ans.

"La littérature m'a carrément sauvé la vie"

Djaïli Amadou Amal avait déjà créé la surprise en se hissant parmi les quatre finalistes du prestigieux prix Goncourt, attribué lundi à Hervé Le Tellier pour L'Anomalie. Avec cette distinction, "c'est une nouvelle vie d'auteure" qui débute, s'est réjouie la Camerounaise, et "c'est une nouvelle vie d'activiste également"

"Ce prix me donne la visibilité pour pouvoir encore mieux parler, non seulement de littérature de l'Afrique subsaharienne, mais aussi pour plaider davantage pour l'amélioration de la condition des femmes."

Djaïli Amadou Amal, romancière

à franceinfo

"Ce roman n'est pas une autobiographie mais il est bien sûr inspiré de faits réels", a expliqué Djaïli Amadou Amal. La romancière a été mariée à 17 ans à un homme qu'elle ne connaissait pas : "La littérature m'a carrément sauvé la vie, je le dis haut et fort, parce que, quand j'ai été mariée de force et que je vivais dans une grande dépression, le seul moment de bonheur que j'avais c'était quand j'ouvrais un livre. Ensuite, j'ai utilisé ma plume comme exutoire (…) Et pour moi, ce prix-là permet aussi de dire à toutes les femmes qui subissent des violences : si moi j'y suis arrivée, vous pouvez également."

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