"Nous sommes tous des morts en sursis", confiait Jean d'Ormesson à Marc-Olivier Fogiel

"J'ai traversé le monde en première classe, j'ai eu beaucoup de chance, et le mot que je prononce le plus souvent, c'est le mot 'merci'". Une vie d'enfant gâté grâce à sa bonne étoile. Un destin hors normes, celui d'un séducteur, malgré lui. "Je n'ai rien d'un séducteur. Les femmes me plaisent, oui. Et vous savez, ce que j'ai le plus aimé chez les femmes, c'est de les aimer. Ce n’est pas d'être aimé par elles. J'ai renoncé à cette coupable activité", confiait-il à Marc-Olivier Fogiel dans son émission Le Divan.

"Ça ne doit pas être très amusant de mourir"

Il ne se disait pas fait pour le mariage, mais il a passé toute sa vie avec la même femme, Françoise : "Elle est belle Françoise, elle est merveilleuse. Elle sait très bien que le mariage me parait quelque chose d'absolument terrible, très très difficile. Très difficile le mariage", insistait-il. Et la mort ? Toute sa vie, Jean d'Ormesson a tenté de l'apprivoiser : "Vous savez, ça ne doit pas être amusant de mourir, ce n’est pas gai. Mais qu'est-ce que vous voulez ? C'est la loi. Nous sommes tous des morts en sursis. Quand vous naissez, vous commencez à mourir, et donc je l'accepte volontiers."