Meurtre de Menis Koumandareas : un suspect arrêté
Présenté au parquet, l'homme de nationalité roumaine est soupçonné d'assassinat et tentative de vol. Il doit être présenté à un juge en vue d'une mise en examen. Un complice présumé est recherché.
Figure des lettres grecques, Menis Koumandareas avait été découvert mort, étranglé, avec des traces de coups au ventre et au visage, le 8 décembre, dans son appartement de Kypseli, quartier populaire de la capitale.
La porte de son appartement n'avait pas été forcée, étayant l'hypothèse d'un agresseur connu de l'écrivain, haute silhouette au caractère réservé mais qui "avait plusieurs facettes en lui. L'une aimait flirter avec le danger, jouer avec le feu", avait décrit à l'AFP son éditrice Anna Patakis, après son décès.
Koumandareas, auteur de courts romans doux amers
Auteur d'une vingtaine de romans, nouvelles et essais depuis les années 1960, traduit dans de nombreuses langues, Menis Koumandareas s'était vu décerner deux fois le prix d'Etat grec de littérature.
Traducteur notamment de Hemingway et de Scott Fitzgerald, il dressait dans de courts romans doux amers, comme la "Femme du Métro", "Mme Koula" ou "La Verrerie", un portrait de la société grecque d'après-guerre, s'attachant à la peinture des caractères humains et aux métamorphoses de la ville d'Athènes.
Dans son ultime ouvrage, "Le trésor du temps", le plus autobiographique, paru quelques mois avant sa mort, l'écrivain évoquait la mort de sa femme, ses errances nocturnes dans la ville et des "soirées passées avec des amis - de temps à autres ennemis aussi".
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