Quand on le croise dans les rues de Paris, Lorànt Deutsch a toujours une anecdote à raconter : "Cet orme est magique, confie le comédien à Nicolas Lemarignier, en désignant un arbre parisien. C’est là que les Parisiens, il y a très longtemps, venaient pour régler des affaires, passer des accords, et ils scellaient cet accord sous cet arbre." Reportage : N. Lemarignier / T. Breton / P. Aziza / N. Berthelot A la recherche du Paris historiqueLe comédien est intarissable sur les rues de la capitale. A ses côtés, on se prend rapidement pour un "Indiana Jones" des petites histoires parisiennes. A la recherche de la rue de la Mortellerie dans le quatrième arrondissement, on découvre celle qui s'appelle désormais la rue de l'Hôtel de Ville. Suite à une grosse épidémie de choléra en 1832 qui fait 18 000 morts à Paris dont 304 dans la seule rue de la Mortellerie, celle-ci est débaptisée à cause de son nom aux consonances trop proches de l'hécatombe. La rumeur gronde et la mauvaise blague de l'époque devient : "Cette rue est vraiment mortelle !", rapporte le comédien.L'Histoire est une belle histoireDes histoires comme celle-ci, Lorànt Deutsch en raconte depuis huit ans. Il sort un cinquième livre de sa collection Métronome. Le premier s’était vendu à 2 millions d’exemplaires en 2009. Pourrait-il abandonner son métier de comédien pour devenir historien ? "Entre comédien et passionné, conteur comme je le fais dans mes travaux […] c’est la même chose. Je relaye simplement l’envie de faire connaître, de diffuser une belle histoire."