Mélenchon, Hessel et Dujardin dans le Robert illustré 2013
L'acteur Brad Pitt, le généticien Axel Kahn et le dessinateur Wolinski font également leur entrée dans le célèbre dictionnaire.
Quant aux "indignés", dans le sens de "jeunes qui manifestent (en Europe et aux Etats-Unis) pour la justice sociale", ils s'invitent également dans Le Petit Robert 2013, en librairie jeudi, tout comme Le Robert illustré/Dixel.
Un dico bimedia, en version numérique et papier
Avec les mots du français et les noms propres classés ensemble, ce dictionnaire bimédia offre aux acheteurs de la version papier (2.112 pages, 29,99 euros) un accès illimité pendant quatre ans au dictionnaire numérique Dixel et aux mises à jour, à partir d'une clé incrustée dans la couverture.
De son côté, Le Petit Robert (2.880 pages, 60 euros), qui s'enrichit aussi chaque année de nouveaux mots et sens, inclut un an d'abonnement au Petit Robert en ligne, version découverte.
La crise économique et la révolution numérique sont passées par là
Cette année, l'économie broie du noir avec l'entrée de "agence de notation", "dette souveraine" ou "creusement" (du déficit). La révolution numérique se poursuit avec l'arrivée de "cyberdépendance", "billet" (d'un blog), "nuage informatique", "mémoire flash" ou des plus obscurs "permalien", "réseautique" et "rétrolien".
Des "tweets", mais pas encore de "twittos"
Les "tweets" sont là depuis 2012, avec mention de la marque déposée Twitter, et l'on "tweete" toujours à l'anglaise, avec deux "e", même si le linguiste Alain Rey avoue à l'AFP "préférer l'orthographe 'twitter', plus logique en français". Les "twittos" n'ont pas encore droit de cité. "Attendons de voir si l'usage s'impose dans cette langue en perpétuelle évolution", explique encore Alain Rey, conseiller éditorial des Dictionnaires Le Robert, qui refuse lui-même de gazouiller sur le net.
"Belgitude" fait aussi une entrée remarquée ou encore "anosognosie", trouble neurologique diagnostiqué ces derniers mois chez l'ancien président Jacques Chirac. "Psychoter", "comater", "subclaquant", "gloup(s)", "à l'arrache", "biopic", "dystopie", "oeuvre orpheline" ou "oscariser" déboulent aussi dans le millésime 2013.
Des belgicismes et des québécismes
Pas de francocentrisme non plus pour Le Petit Robert, qui accueille avec délectation les québécismes comme "passer dans le beurre" (rater son coup) ou "taxage" (racket entre jeunes) et les belgicismes comme "prépension" (préretraite) ou "panade" (goûter pour bébé).
Dictionnaire alphabétique et analogique, Le Petit Robert comprend 60.000 mots, 30.000 sens, 35.000 citations littéraires, l'étymologie, les synonymes et les contraires. Le 5 juillet, paraîtra également Le Petit Robert des noms propres 2013 (2.700 pages, 60 euros) qui devient bimédia, avec un accès illimité pendant quatre ans à une édition numérique.
Les lecteurs y retrouveront l'intégralité de la version papier : 40.000 noms propres, 10.000 étymologies, 350 articles sur les mouvements artistiques, religieux, politiques, 240 cartes, 140 tableaux... Ils auront aussi accès à des actualisations mensuelles, des liens hypertextes. Tous les mots seront cliquables.
Parmi les 6000 nouveaux entrants, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, l'historien Pierre Nora, le Nobel de médecine et académicien Jules Hoffmann, les auteurs et réalisateurs Emmanuel Carrère et Philippe Claudel, les romanciers Philippe Djian, Russell Banks ou Dany Laferrière, les cinéastes Arnaud Desplechin et Terrence Malick, l'actrice et réalisatrice Jodi Foster ou encore les dessinateurs et réalisateurs Joann Sfar et Marjane Satrapi ou la chanteuse Amy Winehouse, morte à 27 ans en 2011.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.