#marquepage du 20 octobre 2021 : échos des livres glanés par Anne-Marie Revol
Découvrez en trois minutes, trois idées de livres, à dévorer… tout en vous amusant !
L'autrice qui se dissimule derrière ses quatre photos a pour initiales un double C. Pascal Aurejac, libraire à Saint-Chely-d'Apcher, nous recommande la lecture de S'adapter, de Clara Dupont-Monod (Stock). Quant aux bookstagrammeurs, ils ont pour grande partie choisi de défendre La carte Postale d'Anne Berest paru chez Grasset.
Et c'est reparti pour un quiz !
"C.C.écrit comme personne et ne ressemble à personne..." Ainsi le magazine Marie-Claire décrit-il cette autrice qui sait tout faire: des livres pour les enfants ET des livres pour les adultes... Ses premiers textes remontent à ses 12 ans. Le jour de l'enterrement de son grand-père très exactement - elle continue d'ailleurs toujours à écrire dans sa chambre. Cette vocation se précise lorsqu'elle devient, du jour au lendemain, agoraphobe : les mots deviennent alors son refuge et son lien avec monde extérieur. En 2000, à 25 ans, elle sort son premier roman, le très remarqué Le Grenier. Dans son deuxième ouvrage, La reine Claude, elle raconte son histoire d'amour avec un présentateur de JT, de vingt-huit ans son aîné. Une dizaine d'ouvrages plus tard, son dernier opus paru chez Gallimard, ne peut laisser personne indifférent : une petite de sept ans nous y raconte, entre fascination, répulsion et agacements, comment sa maman se fait vampiriser par son amant... Puissant, incisif, violent, réaliste à l'extrême et poignant...
Pascal Aurejac aime les romans intimistes...
Libraire en Lozère, à Saint-chely d'Apcher, Pascal Aurejac défend avec coeur le sublime roman - presque un essai - de Clara Dupont-Monod, S'adapter, paru chez Stock. Dans cet ouvrage quasi autobiographique, "une famille cévenole va se trouver ébranlée par la naissance d'un enfant lourdement handicapé et à l'espérance de vie très courte." C’est l’histoire de sa place dans la maison cévenole dont il d'agit ici. Sa place dans la fratrie et dans ces enfances bouleversées : celle de l’aîné qui fusionne avec l’enfant. Celle de la cadette, en qui s’implante le dégoût et la colère. Celle du petit dernier qui vit dans l’ombre des fantômes familiaux tout en portant la renaissance d’un présent hors de la mémoire. "Un roman résiliant, puissant, fort mais aussi très pudique, Clara Dupont-Monod nous montre que l'on peut parler d'un sujet très délicat sans pathos ni bons sentiments." S'adapter est en lice pour Le Goncourt et La Femina et on y croit !
Une carte postale anonyme bouleverse les Instagrammeurs...
"Comme point de départ de ce témoignage, il y a cette carte postale déposée il y a près de vingt ans dans la boîte aux lettres familiale", pose d'emblée @la_femme-affamée_de_livres. D'un côté, l’Opéra Garnier. De l’autre, les prénoms des grands-parents de la mère de l'auteure de La carte Postale, Anne Berest (Grasset), de sa tante et son oncle, morts à Auschwitz en 1942 après avoir été raflés par la police française. Qui a envoyé cette carte postale ? Quand et pourquoi ? "L'autrice part alors que les traces de ses aïeuls, tentant de comprendre leur parcours, de la Russie à la France en passant pas la Palestine." Un thriller passionant, une quête d'identité, un roman bouleversant flirtant avec l'essai, que vous n'êtes pas prêts d'oublier. La Carte Postale aussi concourt pour le Goncourt. Et le Renaudot !
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