#marquepage du 17 mai 2023 : échos des livres glanés par Anne-Marie Revol
Un nouveau numéro de Marque Page : l'auteure qui nous a adressé cette semaine ses quatre photos vit à Livron-sur-Drôme. Audrey Collin, libraire à Paris, a dévoré Les Morts d’avril, d’Alan Park, un polar qui nous replonge dans les Glasgow des années 70 (Rivages éditions). Quant aux Bookstagrammeurs, ils nous recommandent avec chaleur Je me souviens de Falloujah, de Feurat Alani. Ce roman touchant sur la transmission mémoriel est paru chez JCLattès.
Aaah, un bon p'tit quiz…
L’écrivaine qui se dissimule derrière ses quatre clichés déclare écrire " pour que le monde s'agrandisse, pour avoir d'autres vies que la mienne." Née en 1973, elle publie son premier ouvrage en 2007. Ce roman fantastique est immédiatement distingué et reçoit le Prix Encre du ministère de la Marine. La suite, qui sort huit ans plus tard, sera elle aussi couverte des prix et adaptée en série télévisée sous le titre, Le bazar de la charité. Alors que paraît son troisième livre consacré à Robert Desnos, elle signe sur ActuaLitté une tribune intitulée " Je vis de ma plume. Survis serait plus juste ", alertant sur les conditions de vie plus que précaires des écrivains français. Elle récidive quelques mois plus tard en adressant une lettre ouverte au corps professionnel des éditeurs dans laquelle elle affirme que 8 000 auteur(e) vivraient en France sous le seuil de pauvreté. Son activisme remarqué ne l’empêche de poursuivre son travail d’écriture. Son dernier roman, sorti en janvier, met en scène Irène, une jeune Française employée à l’International Tracing Service, un bureau ouvert en 1945 qui centralise tous les documents relatifs aux persécutions… nazies. Sa mission ? Restituer des objets dont le centre a hérité à la libération des camps. Un récit aussi renversant que sidérant qui a reçu le Prix RTL-Lire Magazine littéraire.
La libraire nous offre un polar écossais !
Audrey Collin, libraire chez Tome 7 à Paris et spécialiste des polars, nous recommande le dernier Alan Parks, Les morts d’avril, sorti chez Rivage. " Une vague d’attentats (…) déferle sur la ville, rappelant franchement les méthodes de l’IRA. " Lorsqu'explose une bombe artisanale dans un appartement sordide, emportant celui qui la manipulait, l’inspecteur Harry McCoy n’est pas enthousiaste à l’idée de s’y confronter. Du coup, quand il est en plus chargé par un retraité de la Marines de retrouver son fils qui s’est volatilisé sur la base de Holy Loch, rien ne va plus. Pourquoi tant d'horreurs ? Qui se cache derrière ces crimes sordides ? Et dans quel but inquiétant ? " Il y a une véritable ambiance dans ce "scottish noir. " On y sent la fumée, la bière, le whisky, la corruption et la criminalité qui vont de paire. " La résolution de cette affaire n’est pas sans surprise. Elle nous cueille. Et nous épate !
Les Instagrammeurs nous embarquent en Irak
Une fois n’est pas coutume, les Bookstagrammeurs nous propose la lecture d’un essai signé d'un grand reporter, Feurat Alani et publié chez JCLattès. Je me souviens de Falloujah nous ramène au début des années 1970, époque où le jeune Rami décide de fuir la dictature de Saddam Hussein. Réfugié politique en France, c’est un homme taiseux et très secret sur son passé. " Un jour, au détour d’une hospitalisation (…), Euphrate se rend compte que la mémoire de son père s’enfuie ", précise @sabtrublet. Dans l’espoir de percer certains secrets, il va alors raconter tout ce qu’il sait de lui et de son pays. Cette quête mémorielle le plongera dans les tumultes de sa propre odyssée familiale, de Paris à Falloujah. " Quand enfin les mots se libèrent, c’est un père et son fils qui se rejoignent et qui courageusement apprennent à devenir des hommes… " précise @lireetvous. Un récit sombre et sensible grâce auquel on apprend énormément sur ce pays méconnu qu’est l’Irak.
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