Littérature : "J’ai essayé de faire quelque chose qui ne soit pas ennuyeux, parce que c’était une de mes obsessions", confie Nathalie Saint-Cricq, autrice de "L’Ombre d’un traître"
Nathalie Saint-Cricq est l’autrice du roman historico-policier L’Ombre d’un traître, aux éditions de l’Observatoire. Tout en faisant rire, il plonge dans une époque. "J’ai essayé de faire quelque chose qui ne soit pas ennuyeux, parce que c’était une de mes obsessions. De me laisser un peu aller, pas forcément faire quelque chose de trop ampoulé, de trop précieux, ou de trop sérieux comme j’avais été un peu obligée de le faire avec Clémenceau", a-t-elle détaillé.
"La guerre est dramatique, mais ce qui est arrivé à mon héros, Robert B., n'est pas dramatique. Je me suis autorisée à mettre quelques personnages et même des animaux qui parlent", a poursuivi l’autrice.
Basé sur des faits réels
Le livre est basé sur des faits réels. Le 18 juin 1960, le général de Gaulle honorait 15 héros de la France combattante, dont les dépouilles vont faire leur entrée solennelle dans la crypte du Mont-Valérien. Ce que tous ignorent, le général ne laissant rien paraître, c’est que la quatrième tombe qu’il doit honorer est vide. "Les choses ont été faites en quatrième vitesse par le général de Gaulle quand il est arrivé au pouvoir après la guerre. Il a tout de suite voulu qu’il y ait une quinzaine de combattants qui figurent au Mont-Valérien, alors que le monument n’était pas encore construit", a raconté Nathalie Saint-Cricq.
Un tirage au sort est alors effectué. "Manifestement, ça n’a pas été criblé, (…) là, on n’a pas tout regardé. Deux jours de cérémonie absolue, on les honore, on connaît leur nom, (…) puis comme ça se sait, des gens écrivent après. Ils disent : 'Vous êtes sûrs que vous ne vous êtes pas trompés ?'", a poursuivi l'écrivaine. Robert B., qui a failli reposer au Mont-Valérien, était en réalité un traître.
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