Le Tiktokeur littéraire Ramsès Parent cartonne sur la plateforme avec ses 23 000 abonnés
Lancé il y a seulement quelques mois, le compte TikTok de Ramsès Parent (ramses243_) compte déjà près de 23 000 abonnés. Sur la plateforme, cet étudiant en lettres modernes dans le Nord déclame avec passion des extraits d'œuvres de grands auteurs.
Âgé de 20 ans, il a décidé de franchir le cap de la diffusion et du regard des autres en créant un compte TikTok. Dans ses vidéos, il sublime des phrases du quotidien en les reliant à des citations littéraires. "C'est dommage de se limiter à notre vocabulaire de tous les jours, la langue française, c'est une des langues les plus élégantes du monde et donc autant l'utiliser à notre avantage", s'amuse-t-il.
Dans chaque vidéo la même façon de faire. Ramsès commence par : "il y a des gens qui disent", puis énonce une phrase de tous les jours, avant de montrer comment l'aurait dit un grand auteur. Par exemple : "il y a des gens qui disent : tu mérites quelqu'un de mieux, alors que Frida Kahlo a écrit : tu mérites un amour décoiffant, qui te pousse à te lever rapidement le matin et qui éloigne tous ces démons qui ne te laissent pas dormir."
"À force de lire, on se découvre soi-même"
Cette passion pour la littérature qu'il partage depuis plusieurs mois sur les réseaux sociaux, Ramsès Parent l'a depuis tout petit. Il a découvert la lecture par hasard avec des contes pour enfants. Depuis, il lit près de 2 heures par jour, une dizaine de livres par mois.
Des auteurs modernes aux classiques, Ramsès a des goûts éclectiques : "Moi ce que j'aime dans la littérature, c'est qu'on puisse s'évader. On peut vivre la vie des autres personnages, c'est magnifique, on peut vivre tellement de vies sans bouger de chez soi. Et à force de lire, on se découvre soi-même."
Transmettre sa passion pour la littérature
Il transmet aussi sa passion sur les terrains de basket quand il entraîne les plus jeunes de son club. Il a imaginé des techniques de jeux avec des noms d'auteurs classiques. "Le premier système, c'est Victor Hugo, car l'idée, c'est qu'un seul joueur s'isole complètement, comme Hugo a pu être exilé sur l'île de Guernesey, il se fait oublier par l'équipe adverse et après, il peut marquer", explique-t-il.
"On ne s'attend pas à retrouver du Molière ou du Victor Hugo sur le terrain. Si je peux les aider à l'école en plus du basket, à leur faire réviser leurs classiques de littérature, c'est parfait, c'est aussi ça transmettre", conclut Ramsès Parent, qui se rêve en futur professeur de français.
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