Le premier Champs-Elysées Film Festival
Hommage à Lambert Wilson, Harvey Wenstein et Donald Sutherland !
Pour cette première édition, Lambert Wilson a été choisi comme président d’honneur. L’occasion de voir ou revoir parmi ses meilleurs films : « Cœur » d’Alain Resnais, « Des hommes et des dieux » de Xavier Beauvois, ou « La Princesse de Montpensier » de Bertrand Tavernier.
Orientée vers les avant-premières de films français et la mise en compétition de dix films inédits indépendants américains soumis au vote du public, le festival rend hommage au pape de cette veine étasunienne, en la personne de Harvey Weinstein qui a notamment œuvré au succès de « The Artist » aux Etats-Unis, lui faisant décrocher cinq Oscars.
A la clé : dix films sortis de ses cartons, dont « Aviator » et « Gangs of New York » de Martin Scorsese, « Pulp Fiction », « Jackie Brown » et les deux « Kill Bill » de Quentin Tarantino, ou « The Yards » de James Gray.
Autre hommage, celui rendu à Donald Sutherland à l’occasion d’une soirée spéciale en sa présence samedi 9 juin, avec la projection de « Klute » (1972) d’Alan J. Pakula suivie d’une conversation avec le comédien et de la remise de la médaille de Commandeur des Arts et des Lettres par Frédéric Mitterrand.
Avant-premières
Chaque soir, dans une des salles des Champs-Elysées se déroulera une avant-première d’un film français, parmi lesquels « Adieu Berthe (ou l’enterrement de mémé) de Denis Podalydès, « Journal de France » de Claudine Nougaret et Raymond Depardon, « Quand je serai petit » de Jean-Paul Rouve, ou « Vous n’avez encore rien vu » d’Alain Resnais qui était en compétition à Cannes.
Hormis la sélection officielle mettant en compétition dix films américains inédits indépendants, seront projetés dix autres avant-premières US, dont le nouveau Wes Craven (« Les Griffes de la nuit », « Scream »…), « My Soul to Take », « Blanche Neige et le chasseur » de Ruppert Sanders (sortie le 13 juin), le film d’animation « Le Lorax » de Chris Renaud (sortie le 18 juillet), « Cherry » de Stephen Elliott…
Enfin, une rétrospectives de films internationaux en lice aux Oscars du meilleur film étranger comprend le formidable « Bullhead » de Michael R. Roskam, avec Matthias Schoenaerts, qui joue au côté de Marion Cotillard dans « De rouille et d’os » de Jacques Audiard. L’occasion de voir ou revoir également « Une séparation » de l’Iranien Asghar Farhadi, dernier Oscar de la catégorie en 2012.
"C’est quoi les Champs ?" (Jean Seberg, dans "A bout de souffle")
Aire parisienne où sont rassemblés sept complexes cinématographiques, les Champs-Elysées et le cinéma : une longue histoire d’amour. Qui ne se souvient pas de la fragile Jean Seberg vendeuse à la criée du New York Herald Tribune, arpentant la célèbre avenue à la rencontre de Jean-Paul Belmondo dans "A bout de souffle" de Jean-Luc Godard ? Sacha Guitry sortait en 1938 "Remontons les Champs-Elysées"…
Dès les années 20, on allait se faire une toile au Colisée, au Fémina, au Broadway. En 1950, les Champs comptaient 16 salles. Après l’expansion des complexes dans les années 70, en 1996 jusqu’à 45 écrans occupaient l’avenue. Avec cinq millions de spectateurs par an, le quartier drainait le tiers du total des entrées de la capitale.
Aujourd’hui, les Champs restent un lieu privilégié du 7e Art, avec ses avant-premières régulières. C’est aussi le quartier où se tiennent chaque semaine des dizaines de projections de presse. Les majors UGC et Gaumont-Pathé y sont représentées avec parmi les salles les plus prestigieuses de la capitale, mais l’on y trouve également les indépendants : le Lincoln et le Balzac au rôle essentiel dans la diffusion du cinéma d’Art et essai.
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