Le neurologue et écrivain Oliver Sacks est mort
Le neurologue britannique souffrait d'un cancer en phase terminale, et l'avait annoncé en février dernier dans une tribune du New York Times. "Il y a un mois, je me sentais en bonne santé, en très bonne santé, même", disait le médecin "Mais ma chance a tourné. Il y a quelques semaines, j'ai appris que les métastases s'étaient multipliées dans mon foie", poursuivait-il.
Soigné il y a neuf ans, pour une forme rare de mélanome qui lui avait fait perdre l'usage d'un oeil, il avait appris peu avant sa tribune qu'il faisait partie des "2% de patients malchanceux" chez qui ce type de cancer s'est étendu.
Scientifique et vulgarisateur
Oliver Sacks, né en 1933 à Londres, étudie à Oxford avant d'émigrer au Canada, puis aux Etats-Unis et s'installe en 1965 à New York. Professeur à l'Université de Columbia et médecin consultant dans de nombreux hôpitaux new-yorkais, il est connu pour ses travaux sur les troubles neurologiques, et plus particulièrement l'autisme et le syndrome de Tourette, précise le New York Times.Il a écrit de nombreux ouvrages pour décrire ses travaux et s'est fait connaître en 1973 avec "L'Eveil", qui faisait le récit des troubles observés sur ses patients souffrant d'une forme de "maladie du sommeil". Son livre, qui a remporté le Hawthornden Prize en 1974, a été adapté au cinéma par Penny Marshall en 1990, avec Robin Williams et Robert De Niro.
Publié en 1985, "L'homme qui prenait sa femme pour un chapeau", un recueil dans lequel le neurologue décrit les affections "les plus bizarres" qu'il a rencontrées au cours de sa carrière, a également connu un très large succès en librairie.
En février dernier, il se disait "reconnaissant d'avoir pu vivre neuf ans en bonne santé depuis que le premier diagnostic a été établi, mais maintenant je vois la mort en face". "Je dois maintenant choisir comment vivre les mois qu'il me reste. Je veux vivre de la façon la plus riche, la plus profonde, la plus prolifique qui soit", assurait-il.
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