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Le marché du livre confirme son recul

Le marché du livre a connu une baisse de 1% en 2011, poursuivant sa dégradation pour la deuxième année consécutive dans un contexte de crise, où la vente en ligne est le seul pan du secteur à avoir progressé.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Dans une boutique de livres à Paris... (07/01/2012)
 (AFP / Nathan Alliard / Photononstop)

Selon l'enquête annuelle Livres Hebdo/I+C, la librairie résiste mieux que la grande distribution.

Le tassement des ventes de -1% en euros courants s'établit à -3% en volume, compte tenu de l'évolution des prix des livres, selon les données annuelles de l'institut I+C pour le compte du magazine spécialisé.

En 2011, le recul de la fréquentation des points de vente a constitué le principal frein à l'activité du marché du livre, qui avait déjà reculé de -0,5% en 2010. Le montant moyen du panier d'achat des consommateurs a été inférieur à 17 euros sur l'année : 16 euros pendant les neuf premiers mois de 2011 et 18 euros au dernier trimestre.

Si le livre s'est mieux comporté que la plupart des autres biens de consommation en décembre, "il subit nettement le repli des dépenses des ménages sur l'ensemble de l'année (-0,5% selon l'Insee), un score jamais enregistré depuis quatorze ans", relève la rédactrice en chef de "Livres Hebdo", Christine Ferrand.

La baisse s'accélère dans la grande distribution
"La question de l'attractivité des librairies s'impose comme le premier défi de 2012", souligne le magazine spécialisé. Les librairies de premier niveau (les librairies les plus importantes) restent dans la moyenne générale du marché, avec -1%. En revanche, la dégradation des ventes de livres s'accélère dans les hypermarchés, avec un recul de -5,5% en 2011, contre -3,5% en 2010.

Les grandes surfaces culturelles sont désormais dans le rouge (-0,5%) malgré la poursuite des ouvertures de magasins dans plusieurs enseignes. En revanche, en progression de 5,5% en 2011, comme en 2010, le circuit de la vente à distance (y compris les clubs via les détaillants) confirme son dynamisme grâce à l'essor persistant du commerce en ligne, note l'enquête.

Seul le livre de poche s'accroche
Autre fait marquant, le livre de poche est l'unique secteur éditorial en progression (+1%), tandis que les ventes d'ouvrages Jeunesse stagnent (0%) et que la bande dessinée (-0,5%) enregistre un léger tassement. Les sciences humaines limitent la casse (-0,5%), notamment grâce à la vitalité des ventes de livres d'histoire.

Le livre pratique enregistre un recul de -1,5%, tout comme le scolaire et le parascolaire. Quant à la littérature, elle régresse de -2,5%.

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