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"Le 36" : Patricia Tourancheau dévoile les coulisses du quai des Orfèvres

Spécialisée dans la rubrique police/justice, la journaliste Patricia Tourancheau arpente depuis 30 ans les couloirs du siège de la police judiciaire. Alors que la PJ s'apprête à déménager, elle signe "Le 36, histoires de poulets, d'indics et de tueurs en série", sorte de polar du réel qui retrace l'histoire mouvementée de la mythique adresse. L'auteure était l'invité du 19/20 de France 3 Paris.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
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Le légendaire 36 quai des Orfèvres à Paris. 
 (HOUPLINE/SIPA)
Reportage : L. Barbry / W. Sabas
Hasard du calendrier : ce vendredi 17 mars, Jonathan Guyot, ex-policier des Stups, vient d'être condamné à 10 ans de prison pour le vol de 52 kg de cocaïne, en 2014, dans les scellés du 36 quai des Orfèvres. C'est dire si l'histoire de la célèbre maison est agitée ! Sans oublier l'affaire de viol commise au sein même du siège de la PJ et du limogeage des deux derniers grands patrons, Christian Flaesch et Bernard Petit.

Des scandales et des petites magouilles, mais aussi de belles enquêtes qui vont conduire à l'arrestation de célèbres criminels comme Landru, le docteur Petiot, ou plus récemment, le tueur en série Guy Georges. Patricia Tourancheau a suivi la traque du "tueur de l'est parisien" par le 36 et en a tiré un livre, adapté au cinéma sous le titre "L'affaire SK1". 
  (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)
A la manière d'un feuilleton policier, la journaliste raconte les histoires d'hier et d'aujourd'hui du fameux 36 où se croisent flics, indics, maquerelles et bandits depuis 1913. Son ouvrage compile les séries qu'elle a écrites pendant un an pour le site "Les jours" : "Les chroniques du 36 et sa galerie d'improbables poulets", "La mondaine et ses folles virées nocturnes" et "Le grêlé". Ce dernier volet raconte l'incroyable traque, depuis 30 ans, d'un violeur de petites filles à la peau vérolée que la PJ n'a à ce jour jamais arrêté.

Gainsbourg, un habitué du 36

On y apprend aussi que Serge Gainsbourg était un habitué des lieux. Devenu très ami avec le patron des Stups, il venait régulièrement boire des (doubles) pastis à la "maison Poulaga" et adorait se faire ramener de boîte de nuit par ses amis flics dans leur panier à salade. 

Cette "saga" du 36 tombe à point nommé : après 104 ans passés dans le légendaire bâtiment de l'Ile de la Cité, la police judiciaire s'apprête à déménager pour rejoindre le nouveau palais de justice parisien dans le quartier des Batignolles, au nord de Paris. Une page d'histoire se tourne. La PJ va rester au 36, certes, mais désormais, ce sera le 36 rue du Bastion, dans le 17e arrondissement... Une autre histoire qui reste à écrire. 
 
"Le 36, histoires de poulets, d'indics et de tueurs en série"
Editions du Seuil
387 pages, 22,50 € 

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