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La romancière Christine Angot exhorte Hollande à se représenter : "vous avez une chance"

La romancière Christine Angot exhorte François Hollande à se représenter à la présidentielle pour ne pas laisser la France "se désintégrer" et aller "dans le mur", face à l'extrême droite et à l'islamisme, dans une lettre ouverte parue dans Le Journal du Dimanche.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Publié Mis à jour
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La romancière Christine Angot en novembre 2015.
 (Mollona / Leemage)

"Vous ne pouvez pas laisser le pays se désintégrer (...) Vous ne pouvez pas quitter le navire comme ça. Pas en ce moment. Il faut que quelqu'un fasse quelque chose, et il faut que ce soit vous. Il n'y a plus que vous. Ayez le courage. Relevez le gant", écrit-elle.

"On est menacé de perdre notre cohésion"

"Le 2 décembre, quand vous vous êtes retiré, vous n'aviez aucune chance de l'emporter. Maintenant vous en avez une. Vous en avez une, parce que le pays affronte un double danger", ajoute-t-elle : d'un côté Marine Le Pen, "qui nous menace", qui "menace notre pays", de l'autre "la menace islamiste. Des gens qui nous détestent et qui veulent nous détruire". "Bref, dans les deux cas, on est menacé de perdre notre cohésion", estime l'auteur de "L'Inceste" et d'"Un Amour impossible".

"C'est une situation pourrie, on risque la décomposition. On est en train de se décomposer Monsieur le Président. On n'arrive plus à vivre ensemble". Or, "dans les situations exceptionnelles, vous avez toujours été à la hauteur", affirme-t-elle. "Vous avez stabilisé la courbe du chômage, venez inverser celle de la chute. Vous saurez nous réunir. Venez. Essayez", insiste-t-elle.

"Comme si le PS ne voulait plus être rassembleur"

La romancière critique vivement les principaux candidats à la présidentielle, "tous ces candidats dont chacun représente une petite section de la population, et qui n'arrivent pas à nous réunir". "En trois mois, la droite s'est effondrée. Le centre s'est mis à séduire tout le monde à tout prix, des futurs milliardaires de banlieue à (Philippe) de Villiers, en comptant sur un charme personnel, et sur les circonstances. Quant  à la gauche, alors là... ils veulent rêver, leur programme est "vachement  beau", mais au-delà de leur cercle, ça ne les intéresse pas de convaincre. Comme si le PS ne voulait plus être rassembleur", écrit-elle.

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