La mort de l'écrivain Bernard Clavel

Depuis sept ans, il n'était plus que l'ombre de lui-même. Le 27 octobre 2003, une attaque vasculaire laissait Bernard Clavel handicapé du côté gauche. Après quelques jours de coma, il a fallu se rendre à l'évidence : l'écrivain prolifique n'écrira plus.
_ Son dernier livre sera donc Les grands malheurs, écrit entre 2000 et 2003, paru en 2005.

Aujourd'hui, Bernard Clavel s'est éteint, à l'âge de 87 ans. L'occasion de lui rendre un dernier hommage. De se pencher, pour commencer, sur son parcours étonnant : né à Lons-le-Saulnier dans une famille très modeste, il devient apprenti pâtissier, effectue les métiers les plus divers ; est journaliste dans les années 50...

Son premier roman, c'est L'ouvrier de la nuit , en 1956. Un livre soutenu par Hervé Bazin et Marcel Aymé, qui marque le début d'une œuvre importante - c'est d'ailleurs une caractéristique de sa vie : Bernard Clavel est l'auteur de plus d'une centaine de titres, des contes et des nouvelles pour la jeunesse, une quarantaine de romans, des essais et des poèmes.

On retrouve pêle-mêle Les fruits de l'hiver, prix Goncourt en 1968, Malataverne en 1960, l'un de ses plus grands succès, et des cycles romanesques : La grande patience (en quatre volumes), une fresque sur la vie ouvrière rurale, Les colonnes du ciel (cinq volumes), l'épopée de la Franche-Comté en proie à la peste et à la guerre, puis Le royaume du Nord (six volumes), l'histoire des pionniers du Grand Nord canadien.

Le cinéma et la télévision (L'Espagnol, La Maison des autres) ont largement puisé dans son œuvre, populaire à la fois par ses personnages, son lectorat et son inspiration historique et sociale.