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La grande semaine des prix littéraires

La semaine prochaine, Femina, Médicis, Goncourt, Renaudot et Décembre vont se succéder : le marathon des prix littéraires sera disputé par une poignée de favoris et quelques challengers.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Romans en lice pour les prix littéraires
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Les dames du Femina ouvrent le bal lundi avec, en lice, cinq romans français, quatre romans étrangers et cinq essais.

Parmi les auteurs sélectionnés, deux romanciers, Patrick Deville, avec "Peste & Choléra"  (Seuil), et Jérôme Ferrari, avec "Le Sermon sur la chute de Rome" (Actes Sud),  sont aussi pressentis pour le convoité prix Goncourt.

Patrick Deville sélectionné pour troix prix
A 54 ans, Patrick Deville, prix du roman Fnac 2012, est aussi en piste pour le Médicis et le Renaudot, avec sa formidable épopée sur la vie d'Alexandre Yersin, explorateur en blouse blanche découvreur du bacille de la peste.

Jérôme Ferrari, auteur d'un superbe roman qui fait d'un bar corse le coeur d'une fable sur les espérances déçues, est aussi retenu par l'Interallié qui clôturera la saison le 14 novembre.

Le Femina grillera-t-il la politesse aux autres prix en couronnant dès lundi l'un ou l'autre de ces romanciers ? La rumeur donne Jérôme Ferrari favori. Mais rien n'est joué.

Jérôme Ferrari parmi les favoris
Les jurées du Femina pourraient plutôt choisir de sacrer le premier roman remarqué de Julia Deck, "Viviane Elisabeth Fauville" (Minuit). Anne Serre, avec "Petite table sois mise !" (Verdier) et l'ex-ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire, avec "Musique absolue" (Gallimard) sont aussi en lice.

Quant au lauréat étranger, ce pourrait l'Américaine d'origine japonaise Julie Otsuka, avec "Certaines n'avaient jamais vu la mer" (Phébus), roman bouleversant sur ces milliers de Japonaises parties au début du XXe siècle épouser leurs compatriotes installés en Californie. Sont aussi dans la course un Irlandais, un Sud-Africain et un Colombien, Juan Gabriel Vasquez, donné aussi favori.

Mardi, ce sera au tour du Médicis de départager six romans français dont "Oh..." (Gallimard) de Philippe Djian, six étrangers et six essais. A 63 ans, c’est la première fois que l'auteur de "37°2 le matin" se jette dans l'arène des prix.

Mercredi, le grand jour du Goncourt
A ses côtés, concourent le Marocain d'expression française Abdellah Taïa,  le Belge Patrick Roegiers, Emmanuelle Pireyre et Leslie Kaplan.

Côté étranger (traductions), le match opposera en particulier l'Allemand Ferdinand von Schirach, auteur de "Coupables" (Gallimard), et Salman Rushdie, avec son autobiographie "Joseph Anton" (Plon).

Mercredi, les regards seront tous braqués sur le sélect restaurant Drouant  où seront proclamés à la mi-journée le Goncourt et le Renaudot.

Récompense suprême, le Goncourt conserve quatre finalistes : outre Deville et Ferrari, la Française d'origine vietnamienne Linda Lê et le Suisse Joël Dicker, déjà couronné par le Grand prix du roman de l'Académie française.

Un doublé est possible pour le Genevois de 27 ans, dont le roman figure dans les meilleures ventes et qui aurait les faveurs de plusieurs jurés. Tout comme son aîné Patrick Deville.

Christine Angot, boudée, se rattrape sur le prix Décembre
Pour le Renaudot, c'est Vassilis Alexakis, avec "L'Enfant grec" (Stock), qui est pressenti face à quatre rivaux, dont Deville, qui pourrait lui ravir la place s'il n'obtenait pas le Goncourt.

Le prix Décembre terminera cette semaine de folie, jeudi, avec notamment  dans ses cartons Christine Angot et son angoissante "Semaine de vacances"  (Flammarion).

Grand oublié des sélections, "Les Lisières" d'Olivier Adam fait pourtant un tabac en librairie.

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