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L'interview de Lydie Salvayre : "Le Goncourt me fait un peu peur"

Lydie Salvayre a vécu une journée très riche en émotions. Récompensée du Prix Goncourt pour son roman "Pas pleurer", elle a accepté de répondre aux questions de Louis Laforge sur France 3, avec une extinction de voix qui en dit long sur l’intensité de cette journée si particulière.
Article rédigé par Olivier Flandin
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Lydie Salvayre lors de la remise du Prix Goncourt
 (ERIC FEFERBERG / AFP)

"C’est un mélange de surprise, de joie et d’émotion, avec une pensée pour ma mère qui n’est plus là", a-t-elle d'abord confié.

Dans son ouvrage, "Pas pleurer", paru au Seuil, elle évoque la guerre civile espagnole en entrelaçant les voix de Georges Bernanos et celle de sa maman qui a participé à l’âge de 15 ans à l’insurrection libertaire qui a déclenché la guerre.

"Pas pleurer" est aussi une histoire d'amour impossible entre deux jeunes gens issus de milieux sociaux et de clans républicains différents.

Après leur départ d'Espagne, les parents de Lydie Salvayre se sont installés en France, dans la région de Toulouse. Petite fille, elle a appris le français " avec (ses) camarades, à l’école".  Elle raconte que sa mère  avait inventé une langue, moitié espagnol, moitié français, qu'elle appelait le Fragnol,  "un mélange étrange de mots français très incorrects et de mots espagnols francisés. Et cette langue qui me fait honte quand je suis enfant"  dit-elle  "je vais la trouver délicieuse en grandissant. Si bien que je dis aujourd’hui que ma mère est mon premier grand écrivain".

Lydie Salvayre n'espère qu’une chose aujourd’hui, que le Goncourt "ne change pas trop sa vie" craignant que ses nouvelles obligations "dévorent" son temps d’écriture.

Du temps, il lui en faudra aussi pour répondre aux innombrables messages de félicitations, dont celui de Manuel Valls, lui aussi enfant de Républicain espagnol exilé, qui a choisi Twitter pour la saluer.

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