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Jérôme Ferrari et Marco Balzano lauréats du prix Méditerranée

Le romancier Jérôme Ferrari et l'écrivain italien Marco Balzano ont reçu mercredi 17 avril le prix Méditerranée : le premier pour "A son image" (Actes Sud), le second pour "Je reste ici" (éditions Philippe Rey).

France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
Jérôme Ferrari (à droite) en septembre 2018 et Marco Balzano (à gauche) en septembre 2015 (AFP)

Fondé en 1985 à Perpignan, le prix Méditerranée est organisé par le Centre Méditerranéen de Littérature et ses partenaires.

Avec "A son image", Jérôme Ferrari dresse le portrait d'une photographe corse

Lauréat du prix Goncourt en 2012, Jérôme Ferrari avait déjà reçu en septembre 2018 le prix littéraire du Monde pour ce roman en forme de requiem sur nos illusions perdues.

"A son image" (Actes Sud) dresse le portrait d'une photographe corse, Antonia, morte dans un accident de voiture à l'âge de 38 ans. Nous apprenons l'histoire de sa brève vie à l'occasion de ses obsèques dans son village natal. Le prêtre qui dit la messe de funérailles était également son oncle et parrain. Qui était Antonia ? Comment la définir ? Photographe insatisfaite pour la presse locale, compagne d'un nationaliste corse ombrageux, photographe de guerre en ex-Yougoslavie. Antonia fut tout cela mais Jérôme Ferrari invite ses lecteurs à ne pas se laisser abuser par l'écume des choses.

"Au cours d'une vie consacrée aux photographies, les plus insoutenables et les plus futiles, des portraits de famille, des conférences de presse clandestines, des attentats, des mariages, la guerre en Yougoslavie, elle s'est constamment sentie renvoyée de l'insignifiance à l'obscénité. Le roman est donc l'histoire de son échec", écrit le romancier.

Avec "Je reste ici", Marco Balzano raconte l'histoire d'une femme ballotée par l'Histoire

"Je reste ici" (Philippe Rey), traduit de l'italien par Nathalie Bauer, raconte l'histoire d'une femme ballotée par l'Histoire, une germanophone du Haut Adige annexée par l'Italie au début des années 1920.

La narratrice est privée de sa langue (les nouvelles autorités italiennes ont interdit la pratique de l'allemand) et bientôt c'est son village même qui est menacé par un projet de barrage décidé par Mussolini...

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