"Hitler, mon voisin", le témoignage inédit d'un historien
Un homme de petite taille, dont les poils sortaient du nez. C’est le souvenir que conserve Edgar Feuchtwanger d’Adolf Hitler. En 1929, celui qui n’est pas encore le Fürher s’installe dans l’immeuble juste en face de celui où habite le jeune Edgar alors âgé de 4 ans. Son père, un éditeur engagé, fréquente les intellectuels de l’époque parmi lesquels Thomas Mann. Un contexte familial qui lui permettra de mesurer le danger que représente l’homme considéré par beaucoup d’Allemands comme un sauveur.
Feuchtwanger se rappelle des croix gammées qu’on lui faisait dessiner dans ses cahiers d’écolier. Mais il n’est pas dupe. D’abord parce qu’étant juif, il mesure la capacité de nuisance de la propagande nazie. Beaucoup de ses camarades, endoctrinés lui tournent le dos. Et puis en novembre 1938, la nuit de cristal durant laquelle 30.000 juifs sont déportés vers des camps de concentration finit de le convaincre que l’homme qui habite de l’autre côté de la rue est le mal incarné. La famille Feuchtwanger fuit l’Allemagne pour la Grande-Bretagne, l’année suivante.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.