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États-Unis : le livre d'un célèbre éditorialiste provoque la fureur de Trump
Le journaliste américain Michael Wolff est un habitué des controverses. Logiquement, son livre "Le feu et la fureur: dans la Maison Blanche de Trump" provoque depuis mercredi une tempête politique à Washington. Il sera publié en français le 22 février 2018 par la maison d'édition Robert Laffont.
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Michael Wolff, éditorialiste multicarte (Hollywood Reporter, Vanity Fair, New York Magazine...), âgé de 64 ans, affirme avoir gravité pendant 18 mois autour de la galaxie Trump, de la campagne présidentielle à la Maison Blanche, et interrogé "plus de 200" personnes, du président à ses proches collaborateurs.
Après l'élection surprise du candidat républicain, qu'il avait interviewé en juin 2016, il demande à Donald Trump un accès à la Maison Blanche, que le président élu ne lui refuse pas. Le journaliste devient alors "une mouche sur le mur", se fondant dans le décor. Il fait le trajet New York-Washington chaque semaine pour devenir un habitué de l'aile Ouest, compilant dans son livre confidences des conseillers de la présidence et anecdotes croustillantes.
Après l'élection surprise du candidat républicain, qu'il avait interviewé en juin 2016, il demande à Donald Trump un accès à la Maison Blanche, que le président élu ne lui refuse pas. Le journaliste devient alors "une mouche sur le mur", se fondant dans le décor. Il fait le trajet New York-Washington chaque semaine pour devenir un habitué de l'aile Ouest, compilant dans son livre confidences des conseillers de la présidence et anecdotes croustillantes.
Confidences et anecdotes croustillantes
L'une d'elles, publiée mercredi par le quotidien britannique The Guardian, a déclenché les foudres du président américain. Dans un communiqué vengeur, il a accusé son ancien conseiller Stephen Bannon d'avoir "perdu la raison" pour avoir estimé que son fils aîné Donald Trump Jr. avait commis une "trahison" en rencontrant une avocate russe offrant des informations compromettantes sur Hillary Clinton.
Natif du New Jersey mais installé de longue date à New York, Wolff est le double lauréat du prix National Magazine, section commentaire (2002 et 2004). Son livre le plus connu, sorti en 2008, est consacré à un autre magnat, Rupert Murdoch ("The man who owns the news").
Natif du New Jersey mais installé de longue date à New York, Wolff est le double lauréat du prix National Magazine, section commentaire (2002 et 2004). Son livre le plus connu, sorti en 2008, est consacré à un autre magnat, Rupert Murdoch ("The man who owns the news").
Les méthodes de Wolff suscitent parfois la controverse
En 2004, un portrait dans le magazine New Republic évoque un personnage "en partie éditorialiste mondain, en partie psychothérapeute, en partie anthropologue social (qui) invite les lecteurs à être une mouche sur le mur du premier cercle des magnats". Mais sa narration, basée sur des conversations ou des informations obtenues de source indirecte, ont semé le trouble et provoqué des réactions furieuses.
"Historiquement, l'un des problèmes avec l'omniscience de Wolff est que même s'il peut tout savoir, il a parfois tout faux", écrivait le critique littéraire David Carr dans le Washington Post en commentant le livre sur Murdoch.
La journaliste britannique Bella Mackie, ancienne du Guardian, a estimé sur Twitter que son nouveau livre sur la Maison Blanche était "très divertissant" avant toutefois de mettre en garde que "si vous connaissez bien MW vous l'apprécierez mais ne prendrez pas tout pour parole d'évangile".
https://twitter.com/bellamackie/status/948642491061981184
La porte-parole de la Maison Blanche, Sarah Sanders, a fustigé le contenu du livre, affirmant qu'il contenait "beaucoup de choses complètement fausses", assurant que Michael Wolff n'avait eu qu'une "brève conversation" téléphonique de 5 à 7 minutes avec le président depuis son investiture et qui n'avait "rien à voir" avec la présidence.
"Historiquement, l'un des problèmes avec l'omniscience de Wolff est que même s'il peut tout savoir, il a parfois tout faux", écrivait le critique littéraire David Carr dans le Washington Post en commentant le livre sur Murdoch.
La journaliste britannique Bella Mackie, ancienne du Guardian, a estimé sur Twitter que son nouveau livre sur la Maison Blanche était "très divertissant" avant toutefois de mettre en garde que "si vous connaissez bien MW vous l'apprécierez mais ne prendrez pas tout pour parole d'évangile".
https://twitter.com/bellamackie/status/948642491061981184
La porte-parole de la Maison Blanche, Sarah Sanders, a fustigé le contenu du livre, affirmant qu'il contenait "beaucoup de choses complètement fausses", assurant que Michael Wolff n'avait eu qu'une "brève conversation" téléphonique de 5 à 7 minutes avec le président depuis son investiture et qui n'avait "rien à voir" avec la présidence.
Trump brandit la menace de poursuites
Donald Trump, par la voix de ses avocats personnels, a demandé jeudi à Michael Wolff et au responsable des éditions Henry Holt et Cie la non-publication du livre, qui doit sortir le 9 janvier, menaçant de les poursuivre pour diffamation, atteinte à la vie privée et malveillance.
Ils se basent notamment sur l'introduction du livre, où Michael Wolff admet que "beaucoup d'informations sur ce qu'il s'est passé à la Maison Blanche de Trump sont contradictoires; beaucoup, dans le style trumpien, sont simplement fausses". Ces contradictions ou cette prise de liberté avec la vérité constituent "le fil" du livre, dit-il, ajoutant avoir publié "le version des évènements que je croyais vraie".
Ils se basent notamment sur l'introduction du livre, où Michael Wolff admet que "beaucoup d'informations sur ce qu'il s'est passé à la Maison Blanche de Trump sont contradictoires; beaucoup, dans le style trumpien, sont simplement fausses". Ces contradictions ou cette prise de liberté avec la vérité constituent "le fil" du livre, dit-il, ajoutant avoir publié "le version des évènements que je croyais vraie".
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