Dinard : le palmarès du Festival du film britannique
Le Prix du public a également récompensé ce film, qui raconte l'histoire d'une jeune veuve républicaine vivant à Belfast avec sa mère et ses frères, activistes de l'IRA. Après son arrestation à la suite d'un attentat raté, elle accepte d'espionner sa famille pour éviter de passer 25 ans en prison et perdre ainsi ce qu'elle a de plus cher, son fils.
James Marsh, réalisateur de documentaires et de films de fiction, avait reçu l'Oscar du meilleur documentaire en 2009 pour "Man on Wire", sur la vie du funambule français Philippe Petit.
La bande-annonce de "Shadow Dancer" :
Le prix du scénario de la 23ème édition du festival est allé à "Good Vibrations", de Lisa Barros D'Sa et Glenn Leyburnde, très applaudi lors de sa projection. Le film replonge dans le Belfast des années 1970 en suivant le parcours de Terri Hooley, "parrain" du punk nord-irlandais qui se risque à ouvrir un magasin de disques au beau milieu des attentats.
Le prix de l'image et le prix coup de coeur ont récompensé "Ill Manors", premier long-métrage de Ben Drew, une plongée dans les milieux de la drogue.
Le jury du festival, qui comptait six films en compétition, était présidé par Patrick Bruel.
Astérix VS James Bond
Hasard du calendrier, cette 23e édition du festival breton coïncidait avec le 50e anniversaire de la sortie de "James Bond contre Dr No", le premier opus de la série. L'occasion d'en projeter six épisodes et un documentaire sur l'histoire du célèbre agent secret. Mais entre troubles en Irlande du Nord, overdoses, violence et criminalité, la sélection 2012 du Festival du film britannique était assez éloignée de l'univers de James Bond, "entré dans une machine plus hollywoodienne" comme le remarquait Patrick Bruel.
"Ce qu'on voit du cinéma anglais est extrêmement social (...) avec des gens qui sont dans la difficulté, dans la grisaille de leur existence et qui vont essayer de trouver le moyen de s'éclairer, et d'y parvenir ou pas", observe le chanteur et comédien, tout en saluant la vitalité du cinéma britannique comme de son cousin français.
"Le point commun entre le film français et le film anglais c'est qu'ils sont très identitaires. Ce sont des cinémas qui ont gardé leur identité et qui s'exportent extrêmement bien, parce qu'ils ont gardé cette spécificité", se félicite Patrick Bruel.
Le rapprochement entre les cultures britannique et française était incarné dans l'avant-première d'"Astérix et Obélix au service de Sa Majesté" qui s'inspire de l'Album d'Uderzo et Goscinny, "Astérix chez les Bretons", où les deux irréductibles Gaulois traversent la Manche pour bouter les Romains de la perfide Albion. Gérard Depardieu reprend pour la quatrième fois le rôle du plus célèbre marchand de menhirs, alors qu'Edouard Baer endosse pour la première fois celui du "petit nerveux". Ils sont entourés de Catherine Deneuve, Fabrice Luchini, Valérie Lemercier et Guillaume Gallienne, ces deux derniers ayant honoré de leur présence la projection du film que signe Laurent Tirard (« Le Petit Nicolas »), dont la sortie est prévue le 17 octobre.
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