Décès de l'écrivain américain Jim Harrison à 78 ans
Lire Jim Harrison c'est voyager, sentir le souffle du vent dans d'immenses territoires sauvages, vibrer avec la terre et les animaux. Son Amérique c'est celle des Indiens, auxquels il n'a cessé de rendre hommage, de rappeler à ses congénères qu'ils ont bâti cette nation de conquérants sur un génocide.
Des récits épiques
Né dans le Michigan en 1937, région des grands lacs dans une famille modeste, Jim Harisson fait ses études de lettres à New York avant de rentrer dans ses terres. S'il peut se consacrer assez vite à l'écriture, c'est grâce au soutien de son ami Jack Nicholson, qui jouera dans l'adaptation au cinéma de Wolf son premier roman.
Un bon jour pour mourir , Dalva , Entre chien et loup , La route du retour , De Marquette à Veracruz , tous ses récits sont épiques, foisonnants. Il avait un don pour relier ses histoires contemporaines au mythe américain qu'il prenait soin de démonter, loin de la très conservatrice version officielle.
Un amoureux de la France
Jim Harrison c'était aussi une histoire d'amour avec la France qui débute pendant ses études avec la poésie de René Char, puis via des correspondances avec l'écrivain Gérard Oberlé. Les rues de Paris, la Provence, les routes des vins, croisent dans son œuvre les canyons, les coyotes et les chevaux.
"Y'a pas beaucoup d'écrivains capables en un livre de vous donner à comprendre le monde, de vous donner les clés pour aller vers la lecture ", a salué son ami François Busnel, animateur et producteur de l'émission La Grande Librairie sur France 5. "Il faisait peut-être partie des quatre ou cinq plus grands écrivains d'aujourd'hui. Tous les jours, Jim écrivait, deux heures par jour. Il a continué d'écrire jusqu'au dernier moment".
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