Colombe Schneck : "On a tous une part de racisme en nous qu'il faut combattre"
Ce racisme américain a inspiré la journaliste et romancière française Colombe Schneck, auteure de "Nuits d’été à Brooklyn". Elle en parle sur franceinfo lundi 1er juin.
Journaliste stagiaire au bureau du Monde à New York (Etats-Unis) en 1991, Colombe Schneck a vécu des émeutes raciales. "C’est l’année du tabassage de Rodney King. J’arrive comme jeune journaliste avec une idée assez naïve de la société américaine. Je me fais draguer par un jeune homme noir diplômé de Yale", se souvient Colombe Schneck. "Il arrive en retard à un rendez-vous et il m’explique qu’il est en retard parce qu’il ne peut pas courir dans la rue : 'Si je cours, j’ai un trop grand risque de me faire arrêter et c’est trop dangereux. Je m’habille aussi en costume pour que le policier ait moins peur'. Il me dit aussi : 'quand je vois une femme blanche marcher devant moi dans la rue le soir, je traverse parce que je sais qu’elle va avoir peur'", raconte la romancière sur franceinfo lundi 1er juin.
Le racisme "est l'affaire de tous"
En écrivant un roman, en l'occurence Nuits d'été à Brooklyn, "on est avec un personnage, on lui donne une humanité et le racisme déshumanise une personne. En lui donnant une histoire, on peut comprendre combien le racisme est idiot", explique-t-elle. "On a tous en chacun de nous une part de racisme, de clichés, de préjugés sur la personne qu’on ne connaît pas. Le racisme est l'affaire de tous, un combat que chaque individu doit mener", conclut Colombe Schneck.
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