"Je ne pensais ni à faire connaître (cette correspondance), ni à une quelconque forme de publication", a ajouté Claude Lanzmann qui a expliqué avoir vendu ces lettres à l'université de Yale en raison de la "scandaleuse loi française" qui régit les modalités de transmission de legs et d'héritage de la totalité des écrits d'un auteur "à des parents parfois inconnus, dépouillant du même coup les destinataires véritables de sa correspondance". "Le contenu de ces missives, selon cette incroyable loi, appartient à ceux ou celles qui les écrivent mais jamais à leurs destinataires, à qui elles sont adressées", s'est offusqué le réalisateur.L'université de Yale possédait déjà des manuscrits de Simone de BeauvoirMais, a-t-il ajouté, le destinataire des lettres "a le droit de les céder en espérant que l'acquéreur puisse, sinon les publier, du moins les conserver et permettre leur accès aux historiens et aux chercheurs". "C'est ce qui vient heureusement de se passer pour les 112 lettres que m'avait adressées Simone de Beauvoir", s'est-il félicité. "La prestigieuse Université de Yale, possédant déjà des manuscrits de Simone de Beauvoir et des séminaires de moi, que j'avais tenus à Yale même, à partir de 1985, peut, à bon droit je crois, s'enorgueillir d'avoir acquis la totalité des lettres de Simone de Beauvoir à Claude Lanzmann, exceptionnelle correspondance d'amour unique au monde", a-t-il conclu.