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Biennale d'art contemporain de Dakar : morceaux choisis

Le président sénégalais Macky Sall a ouvert vendredi la dixième biennale internationale de l'art africain contemporain de Dakar, "Dak'Art", qui réunit pendant un mois 42 artistes venus de 21 pays africains et de l'île de la Réunion.
Article rédigé par franceinfo - Laure Narlian
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Publié
Temps de lecture : 2min
Bakary Diallo (Mali) extrait de sa vidéo "Dankumba".
 (Bakary Diallo)

Dak'Art est "une sublime fête de l'esprit, de la créativité et de l'intelligence, une grande fête de l'art", a déclaré le président sénégalais Macky Sall en lançant cet évènement culturel au Grand théâtre national de Dakar.

"L'art et la culture sont des vecteurs privilégiés d'accès à l'universalisme, donc des valeurs de paix et de tolérance", a ajouté M. Sall, en présence du ministre de la Culture et du Tourisme, Youssou Ndour, chanteur de renommée internationale.

Mamadou Cissé (Sénégal). Dessin au crayon, stylo et feutre.
 (Mamadou Cissé)
"Création contemporaine et dynamiques sociales"
Expositions, conférences et manifestations diverses vont rythmer cette biennale organisée sous le thème "création contemporaine et dynamiques sociales". "Un prétexte", selon ses organisateurs, "pour examiner sous divers angles le dialogue qu’entretiennent les artistes contemporains avec un environnement social en constante mutation."

Les artistes participant à cette biennale, "la plus ancienne du continent africain", selon les organisateurs, ont été sélectionnés parmi 329 candidats.

Quelques artistes à voir à Dak'Art

Katia Kameli artiste algérienne présente "Untitled" à Dakar.  Filmée à Alger, lors du Printemps Arabe, cette vidéo fait allusion à la situation des femmes dans le monde arabe et interroge l’idée de révolution. Ici il s'agit d’une révolution silencieuse, où les bannières muettes ne montrent aucun slogan.

"Untitled" de Katia Kameli (Algérie)

Bakary Diallo (voir photo tout en haut) originaire du Mali, a obtenu de nombreux prix pour ses vidéos filmées à travers l'Afrique. Il a reçu notamment le prix « Les amis du Fresnoy » pour « Dankumba ». 

Mamadou Cissé (voir photo un peu plus haut), Sénagalais qui travaille en France, compose des vues kaleidoscopiques de mégapoles, précises et colorées, au crayon, stylo bille et feutre à gel. "Dans mon dessin, c’est comme si j’avais un appareil photo. Je zoome sur un objectif et tout autour c’est de l’habillage."

Christian Tundula (voir photo ci-dessous issue d'un ancien travail), originaire de RD Congo, est photographe. A Dak'Art, il présente "kin Kiese", un travail réalisé en 2010 à Kinshasa dans le quartier ou il a grandi.
Christian Tundula (RD Congo), photo extraite de la série "Tango Ekoki".
 (Christian Tundula.com)
Mounir Fatmi , d'origine marocaine, reprend à Dak'Ar le légendaire cri de guerre des Black Panthers "Burn Baby Burn" et en fait des objets de consommation (café, sauce piquante). L'essence d'une idéologie politique est-elle soluble dans la consommation ?

Romaric Assié (voir ci-dessous) , originaire de Côte d'Ivoire, est un peintre qui porte un regard critique sur les chefs d'Etat corrompus, les courtisans et les dictateurs de tous les pays.
Romaric Assié "La table à palabre Huile sur toile, 2010, 120x170 cm
 (© Ouattara Oumar)
Rehema Chachage (voir ci-dessous), d'origine tanzanienne, utilise les nouveaux médias. A Dak'Art, elle présente "Kwa Baba Rithi Undugu", une oeuvre qui explore les concepts de "voix" et "sans voix". La sculpture est composée de 2 radios contenant des données audiovisuelles volontairement contradictoires...
Rehema Chachage "Kwa Baba Rithi Undugu", vidéo et sculpture 2010
 (© Rehema Chachage)
Dak'Art
du 11 mai au 10 juin 2012

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