Biennale d'art contemporain de Dakar : morceaux choisis
Dak'Art est "une sublime fête de l'esprit, de la créativité et de l'intelligence, une grande fête de l'art", a déclaré le président sénégalais Macky Sall en lançant cet évènement culturel au Grand théâtre national de Dakar.
"L'art et la culture sont des vecteurs privilégiés d'accès à l'universalisme, donc des valeurs de paix et de tolérance", a ajouté M. Sall, en présence du ministre de la Culture et du Tourisme, Youssou Ndour, chanteur de renommée internationale.
"Création contemporaine et dynamiques sociales"
Expositions, conférences et manifestations diverses vont rythmer cette biennale organisée sous le thème "création contemporaine et dynamiques sociales". "Un prétexte", selon ses organisateurs, "pour examiner sous divers angles le dialogue qu’entretiennent les artistes contemporains avec un environnement social en constante mutation."
Les artistes participant à cette biennale, "la plus ancienne du continent africain", selon les organisateurs, ont été sélectionnés parmi 329 candidats.
Quelques artistes à voir à Dak'Art
Katia Kameli artiste algérienne présente "Untitled" à Dakar. Filmée à Alger, lors du Printemps Arabe, cette vidéo fait allusion à la situation des femmes dans le monde arabe et interroge l’idée de révolution. Ici il s'agit d’une révolution silencieuse, où les bannières muettes ne montrent aucun slogan.
"Untitled" de Katia Kameli (Algérie)
Mamadou Cissé (voir photo un peu plus haut), Sénagalais qui travaille en France, compose des vues kaleidoscopiques de mégapoles, précises et colorées, au crayon, stylo bille et feutre à gel. "Dans mon dessin, c’est comme si j’avais un appareil photo. Je zoome sur un objectif et tout autour c’est de l’habillage."
Christian Tundula (voir photo ci-dessous issue d'un ancien travail), originaire de RD Congo, est photographe. A Dak'Art, il présente "kin Kiese", un travail réalisé en 2010 à Kinshasa dans le quartier ou il a grandi. Mounir Fatmi , d'origine marocaine, reprend à Dak'Ar le légendaire cri de guerre des Black Panthers "Burn Baby Burn" et en fait des objets de consommation (café, sauce piquante). L'essence d'une idéologie politique est-elle soluble dans la consommation ?
Romaric Assié (voir ci-dessous) , originaire de Côte d'Ivoire, est un peintre qui porte un regard critique sur les chefs d'Etat corrompus, les courtisans et les dictateurs de tous les pays. Rehema Chachage (voir ci-dessous), d'origine tanzanienne, utilise les nouveaux médias. A Dak'Art, elle présente "Kwa Baba Rithi Undugu", une oeuvre qui explore les concepts de "voix" et "sans voix". La sculpture est composée de 2 radios contenant des données audiovisuelles volontairement contradictoires... Dak'Art
du 11 mai au 10 juin 2012
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