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Le photojournaliste Patrick Chauvel publie "Les Pompes de Ricardo Jésus"

Il parcourt depuis quarante ans, les terrains de guerre sur tous les continents, son appareil photo en bandoulière. Patrick Chauvel se confie en ce printemps 2012, dans son troisième ouvrage intitulé "Les Pompes de Ricardo Jésus" paru aux Editions Kero. Un livre-témoignage pour selon lui, aller plus loin que le cliché et faire le récit de rencontres improbables.
Article rédigé par franceinfo - Stéphanie Lafourcatère
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
Patrick Chauvel invite à aller au-delà du cliché.
 (Maxppp / Humberto de Oliveira)

A 63 ans, Patrick Chauvel se retourne pour la troisième fois sur son passé. Dans "Les Pompes de Ricardo Jésus", le photojournaliste, auteur de "Sky" et "Rapporteur de guerre", revient sur son expérience de reporter de guerre. Il use ses "pompes", comme en témoigne le titre de son livre, du Vietnam dans sa jeunesse à la Libye au printemps dernier, parfois sous un nom d'emprunt, "Ricardo Jésus" étant le nom qu'il s'est choisi pour son périple en Amérique centrale alors qu'il n'a plus ses papiers. Son parcours est marqué par le danger (il sera maintes fois blessé) et ponctué de personnages improbables : des mercenaires, des rebelles, des flics et des filles, mais aussi des individus qui ont marqué l'histoire.

Photojournaliste au péril de sa vie.
 (Editions Kero)

On peut citer Mgr Romero dont Patrick Chauvel apprend l'existence en discutant avec une femme de ménage salvadorienne. Il le rencontre au Salvador et assiste à son assassinat en pleine messe, le 24 mars 1980. Autre moment intense pour Patrick Chauvel : un reportage sur Bob Marley avec lequel lors d'un bain de mer en Jamaïque, il échange sur les nombreuses cicatrices qu'il a sur le corps. La petite histoire dans la grande Histoire, c'est ce que cherche à capter le photographe sur la pellicule. Ses images ont fait la Une de "Match", "Time" ou "Newsweek". En 1996, il remporte le prestigieux World Press.

Ces dernières années, Patrick Chauvel s'est lancé dans la construction de photomontages qui replacent les images de guerre au centre de Paris, en incrustant des éléments de ses photographies près de monuments de la capitale comme lors de l'exposition "Peurs sur la ville" au Musée de la monnaie de Paris en 2011. Une manière d'interpeller sur la violence qui pourrait (re)voir le jour dans nos cités.

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