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À Béziers, "on a souffert de travailler en magasin fermé" disent des libraires soulagés que leur commerce soit maintenant considéré comme "essentiel"

Un décret paru au Journal officiel le 26 février classe désormais les librairies dans la liste des commerces dits essentiels. Un soulagement pour les libraires en prévision d'un nouveau confinement. 

Article rédigé par franceinfo Culture - Camille Belsoeur
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Image d'illustration. Une table de livres dans une librairie en 2019 à Paris. (JEROME LEBLOIS / HANS LUCAS)

Ils n'espéraient pas revivre un nouveau confinement comme celui de novembre 2020 où la pratique du "click and collect" avait sauvé les revenus des librairies, mais avait dénoué le lien social entre les professionnels et leurs clients. A Béziers, dans l'une des plus anciennes librairies de la ville, toute l'équipe se dit soulagée par l'annonce du décret du 26 février qui classe désormais les librairies comme des commerces essentiels. Ce qui signifie qu'en cas de nouveau confinement, les échoppes de livres pourront rester ouvertes, comme les pharmacies ou les épiceries alimentaires.

À Béziers, "On a souffert de travailler en magasin fermé" disent des libraires soulagés par le décret gouvernemental
À Béziers, "On a souffert de travailler en magasin fermé" disent des libraires soulagés par le décret gouvernemental À Béziers, "On a souffert de travailler en magasin fermé" disent des libraires soulagés par le décret gouvernemental

"On a eu l'impression de travailler pour une plateforme"

"Ce n'était pas prévu. Je me suis dit : 'c'est un coup foireux, il y a quelque chose qui ne va pas'. Donc ce matin, je suis venu à la librairie à 8h. Je me suis connecté et j'ai lu le décret sur Légifrance. Il fallait le vérifier. Et alors là, je ne vous dit pas la surprise, le bonheur", confie Myriam Poitou, gérante de la librairie. 

Avec ses 240 mètres carré, son commerce pourra accueillir jusqu'à 30 personnes à la fois. Pour Ega Oginski, au rayon librairie jeunesse, c'est surtout une façon de replacer l'humain au centre du métier. "On a beaucoup souffert, finalement, non pas au premier confinement, mais au deuxième confinement puisqu'on a travaillé en magasin fermé. On a fait de l'empaquetage toute la journée, de l'administratif, ce qui n'est pas du tout notre travail. On a eu l'impression de travailler pour une plateforme"

Les clients aussi sont ravis de ce coup de pouce en faveur de la culture. "Je trouve ça formidable, c'est une forme de liberté d'accéder à la culture", dit un monsieur. Une jeune fille ajoute : "La librairie m'a beaucoup manqué pendant le confinement, je n'ai pas beaucoup de livres à la maison". 

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