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Paris : 71 candidats pour remplacer 18 bouquinistes, une tradition qui ne se perd pas

La crise des "gilets jaunes" et celle du Covid-19 ont fragilisé les bouquinistes de Paris mais les candidats ne manquent pas pour remplacer ceux qui ont quitté leurs célèbres boîtes vertes en bord de Seine.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les bouquinistes sur les quais de la Seine (septembre 2021) (MAGALI COHEN / HANS LUCAS VIA AFP)

La mairie de Paris a reçu 71 candidatures pour remplacer 18 bouquinistes des quais de Seine en partance parmi 240 professionnels de cette institution parisienne menacée par la crise sanitaire. "C'est le plus grand nombre de candidats depuis dix ans", s'est réjouie mardi 22 février Olivia Polski, l'adjointe (PS) au commerce de la maire de Paris Anne Hidalgo, qui avait lancé un appel à candidatures, clos vendredi 11, via la presse spécialisée et les supports de communication municipaux.

Olivia Polski, qui disait chercher "des spécialistes du livre pour faire perdurer la plus grande librairie à ciel ouvert du monde", pense avoir trouvé les bons profils avec des candidats "brocanteurs, des passionnés de lecture, des artistes".

Fragilisés par les crises successives

Une commission sélectionnera le 11 mars les futurs propriétaires de ces boîtes aux dimensions strictement réglementées et bien connues des touristes, sur les quais de Seine : entre Saint-Paul et les Tuileries rive droite, l'Institut du monde arabe et le musée d'Orsay rive gauche.

Les nouveaux bouquinistes devront racheter les boîtes aux propriétaires en partance mais ne paieront pas de redevance, une exception décidée par la mairie pour protéger ces libraires de livres anciens et d'occasion, qui incarnent une tradition multiséculaire au cœur de la capitale. Après vérifications administratives et rachat des boîtes, les 18 futurs bouquinistes pourront commencer à travailler à l'été, a précisé Olivia Polski.

Fragilisés successivement par la contestation des "gilets jaunes" et ses débordements puis par la pandémie de Covid-19, qui les a contraints à fermer pendant les deux premiers confinements, les bouquinistes ont connu une "période difficile" et "certains sont moins revenus" ouvrir leurs boîtes aux promeneurs, retrace l'adjointe. Pour redonner un coup de fouet à leur activité, les bouquinistes ont déposé, avec le soutien de la Ville de Paris, leur candidature pour obtenir leur inscription par l'Unesco au patrimoine immatériel mondial.

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