2008, la dernière Odyssée d'Arthur C. Clarke
Un visionnaire. Dès les années 40, il prédit l'explosion des communications par satellite. Imagine en 1945 le premier pas de l'homme sur la Lune, déclenchant les railleries des spécialistes. Le voyage de Neil Armstrong lui donne raison en 1969 et les autorités américaines rendent alors hommage à Arthur C. Clarke, "le moteur intellectuel essentiel qui nous a conduits jusque sur la Lune".
Passionné par la science et la fiction, il s'était fait d'abord connaître en publiant des ouvrages de vulgarisation sur l'astronautique, comme Vol
interplanétaire et L'exploration de l'espace.
Mais ce sont ses ouvrages d'anticipation qui le rendent célèbre, dont Les enfants d'Icare en 1953. Il a déjà vendu des millions de livres en une trentaine de langues quand arrive en 1968 le succès de 2001, Odyssée de l'espace.
Quatre ans plus tôt, l'auteur avait été contacté par Stanley Kubrick qui souhaitait adapter au cinéma sa nouvelle La Sentinelle. Les deux hommes travaillent alors ensemble. Résultat : le film et le livre 2001, Odyssée de l'espace, nourris l'un de l'autre, sortent simultanément. Le monolithe noir, le voyage vers Jupiter et l'ordinateur HAL deviennent immédiatement cultes.
Ce succès marque l'œuvre d'Arthur C. Clarke, qui lui donne trois suites : 2010, Odyssée deux, 2061, Odyssée trois et 3001, l'Odyssée finale, sorti en 1997.
Entre-temps, l'auteur, cloué dans un fauteuil roulant à la suite d'une polio, s'est retiré au Sri Lanka. Pour son 90ème anniversaire, en décembre dernier, une cérémonie avait été organisée par le président sri-lankais. L'écrivain y avait enregistré un message d'adieu à destination de ses amis. Il disait avoir un regret au soir de sa vie : n'avoir jamais eu la preuve de l'existence d'une vie extra-terrestre...
Céline Asselot
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