Les objets nazis retirés de la vente aux enchères prévue à Paris
Cette vente proposait une quarantaine d'objets provenant de la résidence d'Adolf Hitler dans les Alpes bavaroises et de la maison voisine de son ministre Goering.
Cette vente aux enchères avait suscité l'indignation au sein de la communauté juive. Le Conseil des ventes volontaires (CVV), autorité de régulation des ventes publiques, a annoncé, lundi 14 avril, que la maison d'enchères proposant des objets ayant appartenu à Hitler et Goering retiraient ces lots de la vente prévue le 26 avril à Paris.
Intitulée "Prises de guerre" de la 2e D.B. en mai 1945 au Berghof d'Hitler, cette vente de la maison Vermot de Pas proposait une quarantaine d'objets provenant de la résidence d'Adolf Hitler dans les Alpes bavaroises et de la maison voisine où s'était installé son ministre. Il y avait également de la vaisselle de l'hôtel où descendaient les dignitaires du régime nazi. Ces objets avaient été ramenés par des combattants français de la 2e D.B. du général Leclerc arrivée le 4 mai à Berchtesgaden.
Une vente "obscène"
"Je me félicite de cette décision, nécessaire au regard de l'Histoire et de la morale", a déclare la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, qui avait saisi lundi le commissaire du gouvernement près du CVV pour lui demander l'annulation de cette vente. La maison d'enchères "a décidé de retirer de la vente ces lots qui étaient de nature à choquer les uns et les autres", précise Catherine Chadelat, présidente du CVV.
Cette vente aux enchères d'objets ayant appartenu à Adolf Hitler et à Hermann Goering avait suscité la colère d'une association juive, le Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BNVCA), qui avait jugé vendredi cette vente "obscène" et "de nature à offenser les victimes" du nazisme. Le BNVCA avait demandé aux ministres de l'Intérieur et de la Culture et au préfet de police de Paris de tout mettre en œuvre pour "interdire cette vente et faire saisir les objets". De son côté, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) avait estimé que cette vente portait "atteinte à la mémoire des victimes de la barbarie nazie".
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