Le soundpainting, un langage gestuel en plein essor
C'est à l'américain Walter Thompson, saxophoniste et compositeur new-yorkais, que l'on doit le sound painting. Dans les années 70, en plein essor du free jazz, les musiciens explorent alors avec bonheur de nouvelles façons d'écrire la musique. Walter Thompson expérimente l'utilisation de gestes pour diriger l'improvisation. Une technique qu'il développera quelques années plus tard avec le Walter Thompson Orchestra et qui prendra le nom de soundpainting, référence aux similarités physiques avec le peintre qui projette la matière sur sa toile.
Ce langage de composition fut d'abord créé pour des musiciens avant de s'ouvrir à tous les arts où l'improvisation existe. Concrètement, il permet au chef d'orchestre -si l'on parle musique- de s'adresser aux musiciens à travers des signes qui correspondent à une action précise. Aujourd'hui, il y a plus de 800 sounpainters, offrant ainsi la possibilité de créer de véritables phrases musicales. A l'origine défini comme un langage destiné à diriger l'improvisation, le soundpainting est devenu langage de composition en temps réel, la création étant principalement fondée sur l'impulsion et l'instant.
La pratique en France remonte à une dizaine d'année, quand François Jeanneau, saxophonniste et compositeur, invite Walter Thompson au conservatoire de Paris. Et c'est aujourd'hui la France qui s'intéresse le plus au soundpainting, enseigné dans les conservatoires mais aussi dans les écoles, où l'on apprécie ses qualités pédagogiques avec des enfants.
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- la vidéo " Les Z estivales du Havre et le sound painting"
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